Résidence Valentine Emilia Bossert

 

Invitée à travailler au sein de l’espace Eeeeh! du 12 au 31 juillet, Valentine Emilia Bossert a choisi de se pencher sur un site majeur, mais souvent oublié, de sa ville d’origine: l’amphithéâtre romain découvert dans les années 90, qui n’a depuis pas été entièrement fouillé ni adapté en espace public. Très intéressée par l’archéologie, autant comme sujet que comme outil, ainsi que par l’urbanisme et son avenir, elle a naturellement décidé de s’intéresser à ces vestiges.

Pendant trois semaines, elle a recherché et expérimenté différentes techniques d’empreintes telle que le frottage, l’estampage ou le moulage pour donner redonner vie aux ruines et les présenter sous un nouveau jour. Pour ce faire, elle a travaillé directement sur les murs en molasse encore présents sur le site, ainsi que sur les nombreux blocs préservés au Centre des Collections des Musées de Nyon. Elle a également collecté des matériaux plus récents avec lesquels créer des sculptures. Cette démarche, à travers laquelle elle espère questionner sur la passé local et remettre l’amphithéâtre au coeur des discussions, lui a permis de créer un large corpus d’oeuvres qui seront présentées dans l’espace Eeeeh! lors d’une exposition à l’automne 2021.

Valentine Emilia Bossert est née et a grandi à Nyon, avant de poursuivre des études universitaires de Beaux-Arts et de Philosophie à Londres. Elle vit et travaille actuellement à Berlin, et fait partie de l’atelier collectif ilali Studio et du collectif international Antropical. Son travail imite des méthodologies archéologiques ou cartographiques pour explorer son questionnement existentiel à travers une esthétique largement influencée par l’architecture et le modernisme. Elle a pris part à de nombreuses expositions collectives internationales et deux expositions personnelles à Londres et à Berlin.

Ce projet est rendu possible grâce aux généreux soutiens de la Ville de Nyon, du Musée romain de Nyon, de la Région de Nyon, du Département de la Culture et de l’Europe de Berlin et de la fondation Equileo.

Résidence Xénia Lucie Laffely

 » Durant cette résidence, à la manière d’une réflexion patchwork théorique et visuelle, je souhaite explorer : une généalogie personnelle peuplée de figures lesbiennes (tirées de Tiktok, de la littérature, du cinéma et de mes souvenirs), comment sortir de l’hétérosexualité passé 30 ans, le sentiment d’être en retard sur sa vie et la recherche de figures de vieilles lesbiennes. »

Xénia Lucie Laffely

Xénia Lucie Laffely vit et travaille entre Lausanne et Montréal. Sa pratique combine le langage du travail textile avec l’esthétique contemporaine de la peinture numérique. Jouant avec les stéréotypes sexistes associés au textile, elle crée des pièces hybrides qui remettent en question les hiérarchies entre l’art, le design et l’artisanat. Ses oeuvres proposent une réappropriation sentimentale et matérialiste de questions liées à l’espace domestique, à l’intimité, à l’amour queer et à l’autofiction.

Noircir eeeeh! : Visions afrofuturistes à Nyon

Une exposition centrée sur l’art performatif proposée par Cécile Nduhirahe

du 31 mai au 27 juin 2021

Au mois de juin, L’exposition Noircir eeeeh: visions afrofuturistes à Nyon investit l’espace eeeeh!. Avec ce projet, l’artiste-curatrice Cécile Nduhirahe affirme la nécessité de présenter les travaux d’artistes afrodescendant.e.x.s. de l’arc lémanique, mais aussi d’amener le public à la rencontre de visions afrofuturistes tournées vers l’avenir, interrogeant le passé ou proposant d’autres formes de temporalités. Celles-ci entrent en résonance, selon elle, avec les préoccupations sociales actuelles et la situation de crise que nous traversons. Cette exposition est centrée sur l’art performatif. Elle accueille les performeur.x.se.s Chienne de Garde, Maïté Chénière, Mbaye Diop, et la vidéaste Stéphanie Nduhirahe. Ces quatre artistes explorent le domaine de la performance selon des perspectives Afrofuturistes ou, du moins, ont des questionnements qui s’en approchent – l’Afrofuturisme étant un concept mouvant et ayant de multiples définitions. Le collectif Afroféministe Amani animera un atelier antiraciste pour les enfants et Cécile Nduhirahe un atelier de création en lien avec le thème.

  • Du 31 mai au 6 juin – Chienne de Garde
    • Mercredi 2 juin de 17h à 21h – vernissage
    • Jeudi et vendredi 3 et 4 juin de 16h à 19h – ouverture publique
    • Samedi et dimanche 5 et 6 juin de 11h à 15h – ouverture publique
  • Du 7 au 13 juin – Mbaye Diop
    • Mercredi 9 juin à 18h – performance
    • Jeudi 10 juin à 18h et 19h – performance
    • Samedi 12 juin à 11h – performance
    • Dimanche 13 juin à 18h – performance
  • Du 14 au 20 juin – Maïté Chénière
    • Samedi 19 juin dès 17h – performance et installation
  • Mardi 22 juin à 19h30 et 20h30 – projection du film Espace Trépasse de Mbaye Diop
  • Mercredi 23 juin de 14h30 à 16h30 – Atelier de création pour les enfants dès 4 ans, en lien avec l’exposition « Des lunettes pour changer notre vision du monde » avec Cécile Nduhirahe
    • Apporte tes lunettes cassées et autres petits objets récupérés!
    • Avec un goûter!
  • Vendredi 25 juin dès 19h – « Imaginer, rêver, réaliser d’autres futurs im.possibles » atelier, ballade nyonnaise et discussions par le collectif Afroféministe Amani pour les membres du collectif et sur invitation seulement.
  • Samedi 26 juin de 17h à 21h – Finissage de l’exposition :
    • projection du film « Intégration d’une pensée afrofuturiste » de Stéphanie Nduhirahe
    • performance à 18h
    • autres surprises au menu
  • Dimanche 27 juin de 14h à 15h30 – atelier antiraciste pour les enfants de 4 à 10 ans avec le collectif Afroféministe Amani
    • suivi d’un goûter!

« L’impossible m’attire, car toutes les choses possibles ont été faites et le monde n’a pas changé. »

Sun Ra

Après l’annulation et le report de l’exposition Noicir eeeeh!: une oasis par et pour les afrodescendat.x.e.s en 2020, le projet a été repensé par Cécile Nduhirahe en collaboration avec Stéphanie Nduhirahe. Elles proposent en 2021 une exposition plus proche des questionnements et des expériences qui les ont habités et qu’elles ont traversés pendant cette dernière année. Ce mois de juin, elles reviennent alors avec une exposition centrée sur l’art performatif: Noicir eeeeh!: visions afrofuturistes à Nyon.  Avec ce projet l’artiste curatrice Cécile Nduhirahe affirme la nécessité de présenter les travaux d’artistes afrodescendant.e.x.s de l’arc lémanique, mais aussi d’amener le public à rencontrer des visions et des questionnements autour de la notion d’Afrofuturismes. Ces visions tournées vers le futur, interrogeant le passé ou proposant d’autres formes de temporalités, entreraient en résonance avec les préoccupations sociales actuelles et la situation de crise que nous traversons. Dans cette optique, la performance est considérée comme un médium idéal pour aller à la rencontre du public permettant également d’interroger et de jouer avec les notions de temporalités et de traces. L’exposition accueillera donc dans un premier temps, Chienne de Garde, Maïté Chénière et Mbaye Diop. Ces trois artistes explorent le domaine de la performance selon des perspectives Afrofuturistes ou ont des questionnements qui s’en rapprochent. L’Afrofuturisme étant envisagé comme un concept décolonial mouvant visant à actionner la capacité des afrodescendant.x.e.s à réinventer leur propre futur. Ce concept est abordé pour cette exposition à Nyon telle une question ouverte qui anime des visions sur le temps, les corps et l’espace. L’intention principale de ce projet est de mettre à disposition des artistes un espace idéal de création et de leur proposer à chacun.x.e une semaine de résidence sur place, qui se clôture par une présentation performative publique de leur recherche. Dans un deuxième temps, différents événements auront lieu dans l’espace tel qu’un atelier de création pour enfants lié au sujet de l’exposition ou encore la projection du film d’animation Espace Trépasse réalisé par Mbaye Diop. Enfin, le collectif Afroféministe Amani animera un atelier antiraciste pour les enfants. Parallèlement, la vidéaste Stéphanie Nduhirahe retracera le processus de recherche ainsi que le travail des trois performeur.x.se.s et les différentes interventions qui auront lieu dans le cadre de cet événement. Sa vidéo sera ensuite présentée lors du finissage de l’exposition et sera disponible en ligne.


Cécile Nduhirahe vit et travaille à Nyon. Diplômée en 2006 de la haute école d’art et de design de Genève (HEAD) en arts visuels, elle obtient en 2008 le Master « Art in Public Sphere » de l’école de design et haute école d’art du Valais (EDHEA). Son travail interroge les thèmes des identités et du déplacement qu’elle exprime en créant des objets hybrides mêlant différentes techniques : le dessin, la sculpture et la performance. De la production d’une œuvre découlent des formes et des images qui se retrouvent déplacées dans les créations suivantes. La pratique de Cécile Nduhirahe est multiple et se soustrait volontairement à toute tentative de catégorisation. Sculptures, dessins, vidéos, photographies et reproductions sont employés indifféremment et traités sur un pied d’égalité. Au croisement de ses préoccupations, son intérêt pour l’afroféminisme influence ses dernières créations. Ces dernières années, elle travaille principalement avec deux soeurs au sein du « Collectif and then… » autour de la question des héritages multiples. Cécile Nduhirahe a exposé dans différents espaces d’art en Suisse et également Dakar et à Berlin. En 2019 à Lausanne, elle intervient comme artiste et co-curatrice pour l’exposition “La fin de l’innocence” à l’espace Arlaud. Parallèlement, elle enseigne depuis 2011 les arts visuels pour les degrés secondaires 1 puis 2.

Stéphanie est une artiste nyonnaise travaillant d’une part comme artiste vidéaste/performeuse et parallèlement comme artiste de cirque. Elle se forme à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Genève (ESBA actuellement HEAD) et à l’École de cirque de Québec, puis obtient le certificat de dramaturgie circassienne, une formation organisée par le Centre des Arts du Cirque CNAC et L’École Supérieure des Arts du cirque ESAC.Stéphanie recherche à créer des pièces où la frontière entre le cirque et l’art performatif se confondent. Elle mélange installation, vidéo et performance.Son travail est présenté au sein de divers espaces réputés notamment au Pratt Manhattan Gallery à New York, au musée CAAM à Las Palmas, à Videonale 11 à Bonn. Stéphanie s’est produite internationalement avec différentes compagnies dans divers lieux tels que The Roundhouse (Londres), L’ Opéra National de Prague, Festival international del circo, Rio de Janeiro (Brésil). Elle travaille de plus comme dramaturge, oeil extérieur et chorégraphe acrobatique. Stéphanie est aussi la co-fondatrice de la Cie Pieds Perchés ainsi que membre active du Collectif and then….

Maïté Chénière (aka Mighty) adopte la recherche théorique, la musique, la performance ou encore la vidéo pour créer des expériences hybrides et s’intéresse aux productions culturelles de personnes queer racisées, mixant savoirs théoriques et populaires pour créer un discours émancipatoire. Iel est titulaire d’un Master en Arts visuels, CCC – Études critiques curatoriales cybermédias de la HEAD Genève et d’un Bachelor en Arts visuels de l’Académie Royale des Beaux Arts de Bruxelles. Son travail a été présenté dans divers lieux tels que : la Haus der Kulturen der Welt, Berlin ; la galerie 1.1 ,Bâle; le Festival Les Urbaines, Lausanne, le Théâtre de L’Usine; la Mains d’oeuvres, Paris ou encore les Ateliers Claus, Bruxelles. Mighty (House of ButchXtra) est unx DJ et producteurx baséx à Genève. À travers la musique, iel travaille les espaces temps dans une perspective afrofuturiste. Le dancefloor devient un lieu d’émancipation et de célébration pour des corps multiples et fluides . Mighty organise les événements pluridisciplinaires Archipelagogo Club à Genève qui mettent en avant la richesse et l’héritage politique de la culture club. Iel s’est produit à Paris, Berlin, Leipzig, Johannesburg et à travers la Suisse.

Mbaye Diop est un artiste visuel, performeur d’origine sénégalaise. Après ses études à l’école des arts de Dakar, il enseigne les arts plastiques au collège et au lycée tout en poursuivant sa pratique artistique.Son son travail est présenté au Sénégal dans une série d’expositions à Saint-Louis (galerie Waaw, Institut Français), à Dakar (centre culturel Blaise Senghor) puis en Europe plus précisément en Suisse (à Genève à la galerie Skopia, à l’espace eeeeh ! à Nyon et à la Becque à la Tour-de-Peilz). Le travail de Mbaye Diop repose essentiellement sur un rendu en noir et blanc issu des images de son quotidien sénégalais. Il réalise de grandes peintures murales et, comme moyen d’expression artistique, utilise la sérigraphie sur des supports variés (carton, bois, mur, etc.), mais aussi la vidéo et la performance.

Vanessa Sin est une performeuse pluridisciplinaire et productrice autodidacte basée à Lausanne. Sous différents acronymes elle explore différents médiums de création. Sous Chienne de Garde, elle s’essaie à la production musicale, l’écriture, au mouvement ainsi qu’à l’installation. S’aidant de ces multiples outils, elle crée des tableaux hybrides émotionnels et sincères. Une des membres fondatrices de B2B2 collective, elle est aussi la fière fille d’Ivy Monteiro (TropikahlPussy) et membre de la house of B.Poderosa.

Le collectif afroféministe Amani de Nyon s’inscrit dans la lutte contre le racisme et le sexisme que subissent les personnes noires, afrodescendant.x.e.s et se reconnaissant du genre féminin en Suisse. À l’aide d’une approche intersectionnelle, il souhaite lutter pour l’élimination des discriminations de race, genre, classe, sexualité ou de religion et proposer des outils pédagogiques aux futures générations leur permettant de valoriser l’Histoire Noire et Africaine.Le collectif se réunit régulièrement en mixité choisie et a proposé durant l’année 2019 des discussions autour de projections de films, de lectures ou de repas. Il a notamment été invité par la Quatrième Vague (club de lecture féministe lausannois) et Les Nouveaux Musées de Bienne pour des discussions autour de l’afroféminisme militant. En 2021, le collectif Afrofémisite Amani collabore avec la ville de Nyon (CISEN) pour la création et la mise en place d’un atelier antiraciste pour les enfants dans le cadre de la semaine contre le racisme.

Avec le soutien de Région de Nyon et Ville de Nyon.

 

Successive Teenagers Sort Down – une exposition de Fraich Club

Fraich Club à l’espace eeeeh! du vendredi 14 jusqu’au 29 mai.

Vernissage ce vendredi de 17h à 20h! (dans le respect des mesures sanitaires)

Ouverture les vendredis de 16h à 19h et les samedis de 11h à 15h – le 15, 21, 22, 28 et 29 mai 2021 en présence des artistes – ou sur rendez-vous.

Successive Teenager Sort Down, une exposition de Fraich Club, est une invitation lancée au public à renouer avec les rêves inexaucés de l’adolescence. L’exposition est composée de sculptures pensées comme des appareils de divination poétique pour revisiter les mythes fondateurs individuels. En collaboration avec l’artiste zurichois Arttu Palmio, l’exposition donnera lieu à des expérimentations de dialogues à partir des souvenirs des visiteur·x·euse·s et des sculptures comme un soin envers les déceptions que l’on porte collectivement.

vue d’installation, Successive Teenagers Sort Down, 2021. crédit photo: Farah Mirzayeva
vue d’installation, Successive Teenagers Sort Down, 2021. crédit photo: Farah Mirzayeva
vue d’installation, Successive Teenagers Sort Down, 2021. crédit photo: Farah Mirzayeva
vue d’installation, Successive Teenagers Sort Down, 2021. crédit photo: Farah Mirzayeva
Oracle Sorting Down, performance en collaboration avec Arttu Palmio. crédit photo: Aurélie Dubois
Oracle Sorting Down, performance en collaboration avec Arttu Palmio. crédit photo: Aurélie Dubois
Oracle Sorting Down, performance en collaboration avec Arttu Palmio. crédit photo: Aurélie Dubois

Fraich Club est une artiste suisse basée à Genève. Fraich Club recoupe les sensibilités personnelles, formelles et conceptuelles de son entourage, produisant des contenus originaux et hybrides à travers de nouvelles dramaturgies. Sa recherche explore les données liminaires et les scénarios multicouches latents aux infrastructures sociales, au processus d’historicisation et à la micropolitique. La dynamique des images et des gestes qui l’intéresse est un moyen de réfléchir sur les structures psychologiques et politiques de la réalité ainsi que sur les autorités institutionnelles et les conditions de production artistique. Fraich Club a participé à l’exposition LXXX (2020) de Supermala à Lisbonne et réalise présentement le projet NOEXIT (2021) à Zabriskie et l’espace 3353 à Genève.

Arttu Palmio a étudié la danse et la chorégraphie contemporaine à Helsinki, Amsterdam, Vienne et New York avant de graduer du Work.Master de la HEAD – Genève en 2018. Le travail d’Arttu Palmio navigue entre les pratiques visuelles et chorégraphiques – travaillant à la fois comme performeur et auteur – sur et derrière la scène – en utilisant l’image, le texte, le mouvement et le son. Il s’intéresse aux grandes et petites danses, aux luttes queer, à l’intimité, au désir, à la technologie, à l’espoir, aux rêves, à l’expressionisme écologique et l’astrologie. Il travaille actuellement avec Joona Halonen (FIN) et Karin Payer & Aldo Giannotti (AT/IT) et développe une nouvelle pièce sur le « whiteness », l’abstraction et la danse moderne. Depuis 2014, il collabore et tourne à l’international avec le collectif LIQUID LOFT de Vienne (Chor. Chris Haring).

Avec le soutien de la République et canton de Genève, du Fonds cantonal d’art contemporain, DCS, Genève et de la fondation Oertli.

Atlas des éphémères – Fhunye Gao et Cyril Yeterian

Résidence de création du 1er au 9 mai 2021

L’espace eeeeh! accueille les artistes Fhunyue Gao et Cyril Yeterian pour une résidence de recherche autour de leur nouveau projet musical « l’Atlas des Éphémères ». Celui-ci réunira différents instruments, dont la thérémine et le mélodéon. Ce temps de recherche sera ponctué par une après-midi d’écoute publique et de rencontres avec les artistes dès 16h le dimanche 9 mai.
 Fhunyue Gao et Cyril Yeterian se retrouvent à eeeeh! pour la première phase de création du projet Atlas des éphémères. L’Atlas des éphémères est pensé comme un hommage, un mémorial ironique et affectueux en l’honneur d’entités menacées de disparaitre ou déjà éteintes. Ou plus hypothétiquement à celles qui pourraient encore voir le jour. Flore, faune, valeurs et idéaux, sentiments, événements historiques, recettes, objets, idées, désirs… qui ne peuvent par eux-mêmes témoigner de leur envie de vivre ou figurer dans notre mémoire collective (excepté si le hasard se met de leur côté). Les imaginer et en créer des artefacts pour s’en rappeler. Pendant le temps de résidence à eeeeh! un espace musical sera installé pour les accueillir, comme un refuge, comme des îles désertes. De là, des messages mis en bouteilles et envoyés sous forme d’événements mélodiques et/ou visuels. Et puis… lancer des bouteilles à la mer avec pour seul but de nourrir les rêves fous d’un possible contact avec un monde extérieur? Et que se passerait-il si quelqu’un dans la même situation répondait? Une table des matières des visions, des peurs, des images et des deuils que ces entités en danger suscitent en nous. L’Atlas des éphémères peut être imaginé comme une carte musicale. Un Atlas, de l’insaisissable, des choses perdues, d’espoirs à naître. 

Atlas des éphémères – Mercredi 5 mai, atelier pour tous•x•tes, de tout âge, entre 15h-18h Atelier-invitation à écrire-enregistrer un message destiné à l’inconnu.e d’un futur incertain. Un mot, une phrase, en lien avec notre rapport au monde, aux choses disparues ou en voie de disparition ou qui n’ont pas encore vu le jour. Ces messages-requiems seront cartographiés en mélodies improvisées dans l’Atlas des Éphémères.  Nous accueillerons volontiers les messages à distance par canaux digitaux: fhungao@yahoo.it



Atlas des éphémères  – dimanche 9 mai dès 16h 

Ouverture des portes pour fêter la sortie de résidence: Bienvenue dès 16h et dès 17h il y aura de la musique improvisée et des message in the bottle en cassette audio. Moment musical.

Cyril Yeterian & Fhunyue Gao

Les deux acteur.ice culturel.les se rencontrent en 2014 autour du projet Bongo Joe dont Cyril est fondateur. Ces derniers oeuvrent depuis des années dans les milieu de la scène, de la musique et de l’art vivant. Fhunyue metteuse en scène / performatrice pluridisciplinaire (entre autres: RobinRobin, Unplush, Thom Luz, Annalena Fröhlich, Scottish Dance Theatre). Cyril multi-instrumentiste, fondateur et membre des groupes Cyril Cyril, Frères Souchet, Mama Rosin et fondateur des label Moi J’Connais Records et Les Disques Bongo Joe. Atlas des éphémères est leurs première collaboration artistique.
insta: fhungao / cyrilcyrilband websites de nos autres travails : bongojoe.ch / fhunyuegao.com / robinrobin.ch / https://lesdisquesbongojoe.bandcamp.com / https://www.facebook.com/cyrilcyrilband

Chercher, trouver, perdre: le nord – Les Godardas

Exposition du 15 au 30 avril 2021

Les Godardas – aka Jessica Decorvet et Marine Maye – cherchent le nord éperdument. À eeeeh, elles présentent une partie de cette quête en cours sous la forme d’une reconstitution du Grand Nord. Ce diorama est à l’image de ce qu’elles y ont trouvé: pas de travail, de la glace, Mouette, Sirène, des ruines communistes, une arche de Noé sous terre, des mines de charbon, des désirs et du froid.

Au mur est projeté un conte que le duo a ramené en 2018 du Svalbard. Il était une fois le monde des oiseaux. Les costumes du tournage sont exposés « en situation », le dispositif constitué de banquise et de tissus recompose leur habitat naturel.

Le Nord est-il au nord? Où aller quand on touche le nord? L’exposition met à disposition des boussoles. Reste à savoir ce qu’elles indiquent, pour l’instant elles tournent en rond.


Ouverture – jeudi 15 avril de 17h à 21h

Faune et flore arctique et exotique dans leur tenue d’apparat.
Inauguration de la boutique.


Chercher le nord – samedi 17 avril à 11h et 14h
atelier sur inscription* et bienvenue aux enfants, durée 1h

Activités en honneur de la journée internationale des luttes paysannes.
Herbier, collages naturalistes et iceberg en pâte à sel pour porte-clé.


Perdre le nord – samedi 24 de 11h à 16h (atelier sur inscription* à 14h) et dimanche 25 avril de 14h à 18h

Weekend de récits et anecdotes sur nos moments d’impuissance et de puissance.
Venez enregistrer vos histoires.
Atelier de construction de boussole (le samedi à 14h).


Finissage – vendredi 30 avril de 17h à 20h

Fermeture de la boutique et soldes.


Exposition ouverte du mercredi au vendredi de 16h à 19h
et le weekend selon le programme
Des visites sur rendez-vous sont possibles au 078 848 46 24

*L’inscription aux ateliers peut être faite par email à eeeeh@eeeeh.ch ou par téléphone au 078 848 46 24

Les Godardas sont un duo composé de Marine Maye et de Jessica Decorvet. Amies de longue date, la création des Godardas apporte un nouveau souffle à une collaboration qui s’étale depuis longtemps entre l’art et la vie. Nous avons toutes les deux fait un Bachelor en sciences sociales. Marine a ensuite fait un Master en anthropologie visuelle à Paris qu’elle termine en 2017. En 2020, elle commence un Master à l’ECAL en section cinéma, filière son. Jessica obtient en 2016 un Master d’art à l’École cantonale d’art du Valais. Depuis, en parallèle de sa pratique artistique, elle est coresponsable du pôle d’édition à l’Atelier genevois de gravure contemporaine et est intervenante à l’édhéa. En 2021, elle co-réalise, avec Valentin Rotelli et Charles-Elie Payré, le documentaire Super Super.

Le duo Les Godardas réunit leurs pratiques respectives et découle de leur intérêt commun pour le spectacle, les cabarets, l’autodérision et les personnages imaginaires. Leur objectif est de partager des thématiques du quotidien et des questionnements existentiels avec humour et distanciation.

Tales Of Nursing de Loren Kagny

du 12 mars au 3 avril 2021

Week-end d’ouverture le vendredi 12 et samedi 13 mars 2021 de 16h à 20h et 11h à 15h en présence de l’artiste. Les ouvertures régulières sont prévues les vendredis et samedis, soit le 19*, 20, 26* et 27 mars ainsi que le 2* et 3 avril ou sur rendez-vous.
(*en présence de l’artiste)

 


Tales of Nursing propose une installation immersive, un monde de mirages, de blessures et d’expériences du soi. Ce monde se manifeste par la peinture, la sculpture, l’odeur…
Les peintures présentent une figure à la fois infirmière et blessée. C’est un récit. Le personnage de l’infirmière semble se trouver face à ses propres blessures, en quête de sa propre guérison.

Stylistiquement, quelque chose de douloureux se dégage de ces peintures, accentuant le caractère onirique et hallucinatoire de la représentation. Les coulures apparaissent comme des larmes, le spray rouge se distingue comme du sang qui aurait transpercé un pansement.

Les objets évoquent des amulettes, des talismans ou des hochets. Ils sont peut-être là pour apporter leur contribution aux soins rationnels de l’infirmière par leurs propriétés forcément magiques et apaisantes. Malgré la fragilité de leur présence, une grande force se dégage de l’installation. L’ensemble est de l’ordre de l’inquiétante étrangeté.

Tales of Nursing peut se traduire de l’anglais par : Histoires des soins infirmiers, Contes sur l’allaitement, Récits d’infirmières ou encore Contes sur les soins.


vue d’installation, Tales of Nursing, Loren Kagny, 2021 |au premier plan: 1 visite, 2 visites, fleurs coupées, vases en verre, plastique, eau, 2021. crédit photo: Loren Kagny
looking at yourself, looking at the future, looking at the past, 2021, acrylique et eau sur canvas. crédit photo: Loren Kagny
vue d’installation, de gauche à droite: the fall (lâcher prise), 2021, acrylique et eau sur canvas; L, 2021, verre, textile; save me from rebirth . SOS (i am one), 2021, acrylique, eau, rubans adhésif et textile sur canvas. crédit photo: Loren Kagny
a magical song, 2021, verre, textile, clochette. crédit photo: Loren Kagny
mini L’eau, 2021, acrylique et crayon sur canvas. crédit photo: Loren Kagny
vue d’installation Tales of Nursing, Loren Kagny, 2021. crédit photo: Loren Kagny

mini nurse, 2019-2021, textiles, rubans, pigments. crédit photo: Loren Kagny
flying creamy, 2021, verre, textile. crédit photo: Loren Kagny
vue d’installation, de gauche à droite: flying creamy, 2021, verre, textile; nursing doll, 2020-2021, peinture et tipp-ex sur papier, cadre aluminium peint. crédit photo: Loren Kagny

Avec le soutien de Art en jeu