Trabajando la mala vida

TRABAJANDO LA MALA VIDA
Cecilia Moya Rivera & Valeska Romero Curiqueo

Vendredi 10 février 2023
Soirée performances & completos dès 19h

Dans le cadre d’une résidence d’hiver, le collectif Furia, composé de Valeska Romero Curiqueo & Cecilia Moya Rivera, se réunit pour continuer à travailler sur leur projet Nos gusta la Mala Vida, qui a commencé en 2022 à l’espace eeeeh!. À cette occasion, les artistes réaliseront un atelier de confection de fanzines collectif en mixité choisie (avec des femmes migrantes du sud ), ainsi que la création et la préparation de la nouvelle version du projet NGLMV (Nos gusta la Mala Vida) qui aura lieu à la fin de cette année à Genève.

Nos gusta la mala vida / Nous aimons la mauvaise vie est un projet qui a pour point de départ le questionnement personnel de deux artistes sudakas, qui se situent sur la carte et dans l’histoire pour articuler une réflexion décoloniale et politique qui invite à générer des liens et des rencontres entre les artistes du Sud et les communautés locales en Suisse.

À partir de là, le travail en relation avec les corps non-blancs, le regard eurocentrique, la migration, la mémoire, la réparation et le territoire sont les points de départ pour ouvrir un terrain de questionnement qui vise à exprimer une vision et une réflexion à travers la confrontation de l’esthétique et des corps avec les souvenirs du SUD.

À la fin de la résidence, les artistes ouvriront l’espace eeeeh! en vous invitant à une soirée de performances intimes, où chacune d’elle partagera ses mémoires du sud.

Cecilia Moya Rivera, La fiesta de la reparación, performance 2022. © espace 3353


PERFORMANCES 

Valeska Romero Curiqueo
« Corazón de bala », performance et installation 2022
Je pars de mon territoire spirituel pour créer une cartographie et un drapeau, comme symboles de fortune pour celles·eux d’entre nous qui n’ont jamais eu de patrie à élever, pour celles·eux d’entre nous qui sont vides d’emblèmes et oublié·x·e·s des géographies, parce qu’ici seul·x·e·s  survivent ; les bêtes sauvages, les bêtes, les aindias, la viande de chien.

Cecilia Moya Rivera
« La fiesta de la reparación », performance 2022
À travers des poèmes, de la musique Kitsch et de rouge sang, la performance est un monologue qui invite à réparer les cœurs brisés des participant·x·e·s par la fête. Qui a vraiment un cœur brisé, quelle est la fissure, quelle est la blessure qui saigne tout le temps, qui a brisé nos cœurs pour la première fois?

 

Valeska Romero Curiqueo, Corazón de bala, performance et installation. © Camila Romero Boscosque

 

BIOGRAPHIES

Furia est un collectif de deux artistes sud-américaines -Valeska et Cecilia- dont la pratique artistique est basée sur la rencontre entre le corps et l’écriture, générant des propositions de performances et d’installations basées sur leurs esthétiques latines. Elles s’adressent à leurs périphéries, à leurs langues indomptables, à leurs cultures appauvries et à leurs chansons marginales pour guérir le cœur.
Furia est également une plateforme multidisciplinaire qui promeut le travail des artistes migrant·e·s sur le territoire suisse. Par le biais de la médiation, de la gestion culturelle et du travail de curation, les artistes ont décidé de partager l’espace qu’elles ont gagné au fil du temps, créant ainsi des lieux de rencontre collectifs, politiques et décoloniaux.
Furia a présenté son travail à l’espace eeeeh! à Nyon en 2020, 2022 et 2023 ; avec le TU-théâtre de l’Usine (2021), à La Capsula-Zurich (2022) et au Lieu Commun à Lausanne (2022-2023). Elles ont également publié et édité la publication « Añawayas » en 2021.
Furia abrite les créations de Valeska et Cecilia, séparément, ensemble et revueltas.


Valeska Romero Curiqueo
étudiante au master Trans de la HEAD à Genève , est danseuse et enseignante de danse de formation, mais également performeuse et artiste visuelle SUDAKA et d’ascendance Mapuche. Elle est née dans le Chili “post-colonial” des années 90. Sa pratique artistique est basée sur le corps comme territoire d’action et de recherche. Elle s’intéresse particulièrement à la construction de l’identité et de la mémoire des corps migrants, afin de construire un récit collectif – décolonial à partir de l’expérience et des corps. Elle a participé, avec ses recherches et ses performances, à différents espaces artistiques de la région, parmi lesquels le Théâtre de l’Usine TU, l’espace eeeeh! et H107.


Cecilia Moya Rivera
est une artiste sud-américaine. Après des études en design graphique, elle a construit sa pratique artistique avec le collectif Mil M2 (CL), avec lequel elle explore les pratiques collectives dans l’espace public comme outils politiques/performatifs.
Parallèlement, elle travaille dans une perspective féministe et polyphonique sur le langage en tant qu’arme politique anticoloniale. Elle utilise les mots pour parler de la réparation, des corps des migrants et du colonialisme. Cecilia a présenté son travail au festival far° (2017-2018), à l’Arsenic (2018), au festival BDQI (2020), au TU – Théâtre de L’Usine (2021), au festival Belluard (2021) et à Urgent Paradise (2022), entre autres. Cecilia pratique l’écriture depuis qu’elle a dix-sept ans, elle aime le rouge, et lire sous les feux du soleil du sud.

@santaceciliaa
@valeska_romero_curiqueo