Trabajando la mala vida

TRABAJANDO LA MALA VIDA
Cecilia Moya Rivera & Valeska Romero Curiqueo

Vendredi 10 février 2023
Soirée performances & completos dès 19h

Dans le cadre d’une résidence d’hiver, le collectif Furia, composé de Valeska Romero Curiqueo & Cecilia Moya Rivera, se réunit pour continuer à travailler sur leur projet Nos gusta la Mala Vida, qui a commencé en 2022 à l’espace eeeeh!. À cette occasion, les artistes réaliseront un atelier de confection de fanzines collectif en mixité choisie (avec des femmes migrantes du sud ), ainsi que la création et la préparation de la nouvelle version du projet NGLMV (Nos gusta la Mala Vida) qui aura lieu à la fin de cette année à Genève.

Nos gusta la mala vida / Nous aimons la mauvaise vie est un projet qui a pour point de départ le questionnement personnel de deux artistes sudakas, qui se situent sur la carte et dans l’histoire pour articuler une réflexion décoloniale et politique qui invite à générer des liens et des rencontres entre les artistes du Sud et les communautés locales en Suisse.

À partir de là, le travail en relation avec les corps non-blancs, le regard eurocentrique, la migration, la mémoire, la réparation et le territoire sont les points de départ pour ouvrir un terrain de questionnement qui vise à exprimer une vision et une réflexion à travers la confrontation de l’esthétique et des corps avec les souvenirs du SUD.

À la fin de la résidence, les artistes ouvriront l’espace eeeeh! en vous invitant à une soirée de performances intimes, où chacune d’elle partagera ses mémoires du sud.

Cecilia Moya Rivera, La fiesta de la reparación, performance 2022. © espace 3353


PERFORMANCES 

Valeska Romero Curiqueo
« Corazón de bala », performance et installation 2022
Je pars de mon territoire spirituel pour créer une cartographie et un drapeau, comme symboles de fortune pour celles·eux d’entre nous qui n’ont jamais eu de patrie à élever, pour celles·eux d’entre nous qui sont vides d’emblèmes et oublié·x·e·s des géographies, parce qu’ici seul·x·e·s  survivent ; les bêtes sauvages, les bêtes, les aindias, la viande de chien.

Cecilia Moya Rivera
« La fiesta de la reparación », performance 2022
À travers des poèmes, de la musique Kitsch et de rouge sang, la performance est un monologue qui invite à réparer les cœurs brisés des participant·x·e·s par la fête. Qui a vraiment un cœur brisé, quelle est la fissure, quelle est la blessure qui saigne tout le temps, qui a brisé nos cœurs pour la première fois?

 

Valeska Romero Curiqueo, Corazón de bala, performance et installation. © Camila Romero Boscosque

 

BIOGRAPHIES

Furia est un collectif de deux artistes sud-américaines -Valeska et Cecilia- dont la pratique artistique est basée sur la rencontre entre le corps et l’écriture, générant des propositions de performances et d’installations basées sur leurs esthétiques latines. Elles s’adressent à leurs périphéries, à leurs langues indomptables, à leurs cultures appauvries et à leurs chansons marginales pour guérir le cœur.
Furia est également une plateforme multidisciplinaire qui promeut le travail des artistes migrant·e·s sur le territoire suisse. Par le biais de la médiation, de la gestion culturelle et du travail de curation, les artistes ont décidé de partager l’espace qu’elles ont gagné au fil du temps, créant ainsi des lieux de rencontre collectifs, politiques et décoloniaux.
Furia a présenté son travail à l’espace eeeeh! à Nyon en 2020, 2022 et 2023 ; avec le TU-théâtre de l’Usine (2021), à La Capsula-Zurich (2022) et au Lieu Commun à Lausanne (2022-2023). Elles ont également publié et édité la publication « Añawayas » en 2021.
Furia abrite les créations de Valeska et Cecilia, séparément, ensemble et revueltas.


Valeska Romero Curiqueo
étudiante au master Trans de la HEAD à Genève , est danseuse et enseignante de danse de formation, mais également performeuse et artiste visuelle SUDAKA et d’ascendance Mapuche. Elle est née dans le Chili “post-colonial” des années 90. Sa pratique artistique est basée sur le corps comme territoire d’action et de recherche. Elle s’intéresse particulièrement à la construction de l’identité et de la mémoire des corps migrants, afin de construire un récit collectif – décolonial à partir de l’expérience et des corps. Elle a participé, avec ses recherches et ses performances, à différents espaces artistiques de la région, parmi lesquels le Théâtre de l’Usine TU, l’espace eeeeh! et H107.


Cecilia Moya Rivera
est une artiste sud-américaine. Après des études en design graphique, elle a construit sa pratique artistique avec le collectif Mil M2 (CL), avec lequel elle explore les pratiques collectives dans l’espace public comme outils politiques/performatifs.
Parallèlement, elle travaille dans une perspective féministe et polyphonique sur le langage en tant qu’arme politique anticoloniale. Elle utilise les mots pour parler de la réparation, des corps des migrants et du colonialisme. Cecilia a présenté son travail au festival far° (2017-2018), à l’Arsenic (2018), au festival BDQI (2020), au TU – Théâtre de L’Usine (2021), au festival Belluard (2021) et à Urgent Paradise (2022), entre autres. Cecilia pratique l’écriture depuis qu’elle a dix-sept ans, elle aime le rouge, et lire sous les feux du soleil du sud.

@santaceciliaa
@valeska_romero_curiqueo

Thérapie visuelle

THÉRAPIE VISUELLE
N. fem. Méthode de traitement de certains troubles à l’aide de l’usage intensif de couleurs, de paysages vastes et spectaculaires comme la nuit, la forêt, les orages et la glace qui flotte
Syn. Le sentiment océanique
Jessica Decorvet

HORAIRES D’OUVERTURE
Mercredis-jeudis 16h-19h
Samedis 14h-19h en présence de l’artiste avec goûter à 16h et sieste musicale à 16h30
Ou sur rendez-vous
Samedis 24 et 31 décembre fermé

Cet hiver, l’espace eeeeh! de Nyon invite l’artiste genevoise Jessica Decorvet pour sa première exposition individuelle. À cette occasion, celle-ci dévoile une série de dessins au crayon de couleur et craies grasses de grand format dans lesquels sont distillés les éléments d’une « thérapie visuelle » inspirée par le sublime des icebergs et autres paysages spectaculaires. Concernée par la question de la beauté visuelle et de ses effets psychiques, Jessica Decorvet ausculte le lien entre images et émotions à travers un travail minutieux et ambitieux sur les formes, les tonalités et les lumières.

Si elle s’évertue d’abord à reproduire les effets visuels magnifiques des paysages, et le sentiment océanique – sorte de joie extatique – qui en découle, la recherche formelle de Jessica Decorvet se double d’une réflexion sur les images et les idées qui forgent le caractère exceptionnel de ces paysages. Les sujets qui remplissent ces tableaux sont à la fois des souvenirs sincères de moments extatiques de thérapie visuelle – glace, eaux tumultueuses, cieux, forêts mystérieuses, mais aussi des éléments qui mettent en scène la fascination contradictoire pour la nature spectaculaire. Ainsi, les paysages à première vue de grande beauté révèlent des catastrophes et injustices cachées – fonte des glaces, désert industriel, plantes invasives, etc. Elle utilise cette sociologie du paysage pour questionner le monde et les images qui le constituent. Elle esquisse ainsi une anthropologie visuelle critique de la façon dont certains symboles, dont la figure de l’iceberg, sont repris et réinterprétés dans notre société.

Les détails de ces illustrations et les thèmes de sa recherche sont repris dans une série de livrets éditée à l’occasion de l’exposition. Ces publications pourront notamment être parcourues lors de sessions d’écoute de musique proposées par des ami.e.s de Jessica au cours des semaines d’exposition. L’une de ces dates sera aussi l’occasion de profiter d’un concert du groupe choral Alice. Cette proposition à eeeeh! est l’une des étapes d’une recherche formelle et conceptuelle entamée lors d’expéditions maritimes au Groenland en 2018 et 2021. Ces explorations artistiques se sont concrétisées une première fois par une publication dans le deuxième tome de la publication Sillages, revue poétique et artistique qui documente les expéditions maritimes menées par la Fondation Pacifique.


PROGRAMME

Tous les samedis 
14h-19h : en présence de l’artiste avec goûter à 16h et sieste musicale à 16h30
La sieste musicale est l’équivalent sonore de la thérapie visuelle, il s’agit d’une session de musique qui touche droit au coeur de nos invité.e.s.

Jeudi 15 décembre
Vernissage dès 18h

Samedi 17 décembre
Proper Thon

Samedi 7 janvier
16h : Zoé et Jonas
18h30 : concert du groupe d’Alice
Suivi des pâtes fameuses de Louis Schild et Joachim

Samedi 14 janvier
Julo et sa musique triste pour le finissage


© Jessica Decorvet


BIOGRAPHIE

Jessica Decorvet est artiste dans le domaine du dessin, du livre, et récemment du costume et de la vidéo. Elle travaille à l’Atelier genevois de gravure contemporaine où elle co-dirige le pôle de micro-éditions. Dans ce cadre, elle édite, imprime et réalise des livres d’artiste à l’aide de différentes techniques de l’estampe, en particulier de la risographie. Elle a publié plusieurs livres aux Editions Ripopée dont le livre-audio «En miettes». En 2018, elle part faire une première résidence en bateau en arctique, suivie d’une autre en 2021. Cette aventure entame une obsession visuelle pour la glace, la mer, les bleus et les gris. Son exposition en avril dernier, signée du duo Les Godardas, intitulée «Chercher, trouver, perdre: le Nord» présente les costumes des quatre personnages allégoriques qui ont arpenté le grand nord, des textes ainsi que les vidéos qui retracent leur épopée. En parallèle de ces activités plastiques, elle co-réalise le long-métrage Super Super sorti cette année, documentaire qui suit treize adolescent.e.s construire leur personnages héroïques de fiction.

 

Hangry Eyes

HANGRY EYES
Jerlyn Heinzen

Horaires d’ouverture
Jeudi 16h – 19h
Samedi 10h-16h
Dimanche 10h-16h

« Hangry Eyes »  est un projet de l’artiste suisse basée à Genève Jerlyn Heinzen qui porte sur les communautés souvent négligées des personnes migrantes asiatiques en Suisse, en Europe et aux États-Unis. Ce travail reflète des rencontres et des partages avec des individus inspirants et certaines de ces communautés aux multiples facettes. L’exposition présente une nouvelle production de l’artiste réalisée à partir du matériel récolté cette année lors d’un voyage de recherche de cinq mois dans divers quartiers asiatiques de la diaspora aux États-Unis.
« Hangry Eyes » est une installation qui se compose d’un puzzle en céramique surdimensionné et d’une bande sonore de chansons pop contemporaines. En forçant le mariage de la céramique et du son, Heinzen cherche à entrelacer des souvenirs textuels, visuels et sonores pour créer un environnement qui invite à réfléchir sur les parcours de vie, entre précariat et possibilités, entre autodétermination et détermination externe, entre stigmatisation et exotisme, entre temps présent et souvenirs.

I love Rice in Atlanta Georgia 2022. Crédit photo: Jerlyn Heinzen

PROGRAMME
Vendredi 4 novembre
18h – 21h : Vernissage

Samedi 5 novembre
10h – 18h : Journée des arts, en présence de l’artiste

Dimanche 20 novembre
Dès 17h : Finissage


BIOGRAPHIE

Jerlyn Heinzen

Jerlyn Heinzen est née en 1989 aux Philippines. Elle a étudié à l’Université des Arts et du Design de Zurich (ZHdK) où elle a obtenu son Bachelor en Art et Médias avec une spécialisation en photographie. Jerlyn a ensuite poursuivi ses études à la Haute École d’Art et de Design de Genève (HEAD) où elle a obtenu un Master of Arts HES-SO en beaux-arts, majeure WORK.MASTER – HEAD Contemporary Artistic Practices, en 2018. Elle est active dans un collectif d’artistes DOMINGO et a été co-curatrice dans l’espace Zabriskie Point à Genève de 2021 à début 2022. Jerlyn vit et travaille actuellement entre Genève – Zürich, CH.

heinzen.j@gmail.com
@_j_e_yjey_

Vidcall with Mama Babe in New York. Crédit photo: Jan Hofer

Avec le soutien de la Ville de Nyon, Canton de Vaud, Région de Nyon, Pro Helvetia, Loterie Romande, Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes (BEFH) du Canton de Vaud, Fondation Goblet, Fondation Guignard, Fondation Parallèle, Arts Visuels Vaud, Casino Barrière, la Mobilière et Fonds cantonal d’art contemporain, DCS, Genève.

Puzzle

PUZZLE
Emma Taeko Zoia

Exposition du 25 novembre au 9 décembre 2022
Vernissage le 25 novembre dès 18h

Horaires d’ouverture :
Les mardis et les jeudis de 17h à 20h
et les samedis de 13h à 17h

PUZZLE

« Puzzle » est une exposition qui parle du jeu, de l’enfance et de maladie mentale. Le projet est né en hiver 2020, avant le premier confinement du coronavirus. A travers ses sculptures et ses images, Emma Taeko Zoia joue d’humour et des symboles qui l’ont suivies tout au long de sa vie.

« J’ai vécu un épisode dépressif qui a duré tout l’hiver 2020, m’ayant isolée et enlevé l’envie de sortir de mon appartement. Ma seule motivation pendant ces trois mois a été d’assembler ces images une pièce après l’autre, de manière répétitive et obsessionnelle. Je mettais toute mon énergie à me concentrer sur cette activité qui me paraissait la plus passionnante de ma vie. Rien n’était laissé au hasard, il y a des techniques très précises pour construire un puzzle avec efficacité et plaisir. Je me suis totalement investie dans la mission de les finir les uns après les autres. A la fin de cet épisode de ma vie, je me suis retrouvée encombrée de plus de 60 puzzles de 1000 pièces finis et collés. 60 images géantes recouvraient le sol de mon salon et l’idée de cette exposition m’est venue.

Les aspects-clés de mon travail se concentrent essentiellement sur une démarche d’archivage générale et totale de musiques, images et objets. Ainsi que d’un mélange d’autobiographie et d’autofiction m’amenant à utiliser mon corps et mon image en tant qu’outil à part entière en intégrant volontiers l’autodérision (important de rire de soi-même quand on a une obsession pour le puzzle). Je remarque entre mes œuvres des concepts communs importants, qui sont de l’ordre de l’enfance, de l’humour et du grotesque. Avec cette expo, j’ai créé ce que représente pour moi le puzzle et mon art : un jeu et un travail d’assemblage. »

PROGRAMME
vendredi 25 novembre :
vernissage de 18h à 21h avec repas prix libre


vendredi 9 décembre :
atelier de 17h à 19h et finissage dès 19h00 avec la possibilité de repartir avec votre puzzle préféré déjà assemblé !

BIOGRAPHIE
Emma Taeko Zoia

Emma Taeko Zoia est née en 1999 à Lausanne. C’est une artiste queer pluridisciplinaire qui a développé une passion obsessive pour les puzzles. Durant son enfance, elle a passé toutes ses vacances dans sa maison familiale en Sicile. La présence constante de symboles religieux, de nourriture traditionnelle, de jouets pour enfants et de la nature sicilienne a construit son imaginaire. Son parcours autodidacte l’a amenée à travailler, au cours des dernières années, comme artiste indépendante dans les domaines de l’illustration, du maquillage, de la performance et de la musique. Elle tient une chaîne youtube « Emma Zoia puts pretty good music on youtube » où elle poste des projets musicaux rares et uniques. Son travail narre une histoire complexe mêlant enfance, humour, jeu, grotesque, enjeux de santé mentale et autodérision à travers divers médiums comme la couture, l’illustration, la photo et la performance.

instagram : @emmataekozoia
youtube : Emma Zoia puts pretty good music on Youtube
soundcloud : https://soundcloud.com/emmataekozoia
tumblr : emmataekozoia.tumblr.ch

Identité double & divisée

Exposition de Myriam Koné
du 20 au 28 octobre 2022

Vernissage le jeudi 20 octobre dès 18h30

Ouverture de l’exposition
vendredi 21, de 16h à 18h
samedi 22, de 14h à 19h
du lundi 24 au vendredi 28, de 16h à 18h ou sur demande

« Identité double & divisée » s’articule autour du travail de peinture et d’écriture de Myriam Koné où sa conceptualisation du métissage mêle une production hybride de formes, de couleurs et de matières. Son premier roman, « Les pièces multicolores du destin », ainsi que ses peintures dévoilent une intimité psychique tout comme une véritable urgence de créer.
Comment l’art peut-il canaliser, questionner et permettre de dépasser les doutes et les traumatismes de la vie ?

Au travers de tables rondes et d’ateliers pour les enfants, l’exposition s’interrogera sur ces thèmes tout en explorant la quête du moi, des racines et des identités multiples, partagées entre le continent africain et européen.

PROGRAMME

Jeudi 20 octobre
Vernissage dès 18h30

Samedi  22 octobre
14h30-16h : Atelier créatif pour les enfants (dès 6 ans)
Un atelier pour les enfants où le but sera de réaliser un autoportrait tout en interrogeant les thèmes en lien avec nos identités et nos racines multiples afin d’intégrer ces différents éléments à une œuvre artistique.

Mercredi 26 octobre
19h30-21h : Table ronde, discussion avec des écrivaines suisses métisses afrodescendantes invitées. Suivi d’un repas (prix libre).
Rencontre de trois écrivaines suisses métisses afrodescendantes de générations différentes. Elles témoigneront de leur parcours et de leur démarche singulière d’écriture, partageront leurs diverses expériences et reviendront sur les évènements sur lesquels elles se rejoignent afin d’ouvrir le dialogue.

Vendredi 28 octobre 
17h : « Le hérisson noir » par Gemma Ushengewe, projection du film et discussion, médiation de Madame Klebo (dès 10 ans).
Le hérisson noir est un gâteau à caractère raciste exposé dans une boulangerie, à la vue de tout le monde. Cette confiserie, dénoncée par une association anti-raciste, devient l’objet une affaire de tribunal. À partir d’une voix singulière et plurielle, lae cinéaste commence un récit intime et politique autour du fameux gâteau « Le hérisson noir ». Le film, de 2020, parcours alors la grande histoire du racisme structurel qui touche les personnes afro-déscendantes et qui lie le passé au présent. Comment dans ce hors temps-espace, le tribunal tranche et donne son verdict sur ce qui semble être une banale histoire de gâteau ?
La projection (25min) sera suivie d’une discussion autour des sujets du film, pour les enfants et les parents, menée par Gemma Ushengewe et accompagnée par une médiation de Madame Klebo.

Finissage le vendredi 28 octobre dès 18h30


BIOGRAPHIE

Myriam Koné

Autodidacte, Myriam puise son inspiration dans tout ce qui la touche et l’agite, son métissage étant le point central de sa composition. 
Depuis l’enfance, sa créativité a été nourrie et influencée par ses diverses lectures ainsi que par les arts africains, l’art de la rue, les galeries et les musées qu’elle a pu visiter. Son travail illustre sa relation profonde et sa passion pour la littérature, l’émotion et la spiritualité. 
En 2015, elle publie un récit autobiographique « Les pièces multicolores du destin » qui permet au lecteur de voyager entre l’Europe, l’Afrique et les Etats-Unis. Cet ouvrage relate sa recherche identitaire et aborde également différents thèmes liés à la santé mentale. Son approche de la création est celle d’une personne qui s’immerge dans le processus et utilise l’art comme une thérapie et un moyen de transmettre ses pensées et ses croyances les plus intimes.

www.instagram.com/myriamk2404
www.myriamkone.com

On annule le monde

On annule le monde
Dany Petermann Boulala
Exposition du 23 septembre au 16 octobre

Vernissage le 23 septembre dès 17h30

Ouvertures jeudi 16h-19h
Samedi-dimanche 10-16h en présence de l’artiste.

 

« L’installation part de l’idée d’ouvrir les vannes et de laisser sortir tout ce qui me fait peur, tout ce dont je ne parle habituellement pas dans mon travail, une sorte de nudité artistique, une anti censure de soi par rapport à soi. L’envie est de créer un lieu qui soit percutant mais doux, un endroit où l’on peut aussi expériencer nos peurs collectives et les tabous ou les non-dit.

La volonté de créer un tel espace vient du fait que nous sommes toutes et tous dos au mur vis-à -vis de plein de sujets qui sont très personnels et individuels mais qui deviennent des responsabilités collectives. Comment agir, comment retrouver le contrepoids de nos paradoxes, renverser la vapeur et crier nos peurs et nos colères, nos hontes et nos frustrations pour pouvoir les rendre visibles, audibles et articulées ? Comment se retrouver pour faire ces gestes et partager ces paroles qui sont avant tout des soins que nous nous devons de nous donner à nous même ainsi qu’à celleux qui nous entourent. Le projet  » On annule le monde  » part de l’idée de recommencer à zéro à l’intérieur de notre propre système de valeur et de pensée. Annuler, remanier, corriger, se détacher du conditionnement dans lequel nous baignons toutes et tous. La conjonction possible entre le « bien » et le « mal » se trouve elle aussi souvent dans des espaces ou dans des contextes qui peuvent parfois être inconfortables, mon envie pour cette exposition est de tenter de créer un lieu d’inconfort tendre, un endroit où on a pas peur de se mettre à nu, puisque de toute façon ce qui nous entoure l’est déjà. »

« Nous pouvons avoir à changer notre territoire intime autant que l’extérieur, et à nous confronter aux formes d’autorité que nous véhiculons en nous. Car nous faisons la culture à notre image, comme elle nous fait à la sienne. Si nous n’acceptons pas de nous confronter à nous-mêmes, nous risquons de reproduire le paysage de la domination dans les structures même que nous créons pour combattre l’autorité. « 

Extrait de : Rêver l’obscur – Femme, Magie et Politique – Starhawk

Biographie

Dany Petermann Boulala vit, crée et travaille à La Chaux-de-Fonds au sein des ateliers collectifs de la Serre 89. Il est également actif en tant qu‘animateur et médiateur culturel au sein du Service de la Jeunesse et enseignant à la SFGB-B de Bern pour des workshops en graphisme, illustration et mixed media. Il évolue principalement en tant qu’activiste culturel dans les milieux indépendants et alternatifs tels que la galerie associative « eeeeh ! » qu‘il rencontre à travers les Éditions Ripopée à Nyon.

Dany Petermann Boulala évolue pour la plupart du temps dans des projets collectifs mélangeant plusieurs domaines tels que la peinture, l‘installation, la poésie sonore, la vidéo et les arts vivants. Individuellement c’est au travers d’installations engagées et immersives qu’il questionne le public sur les frontières de la perception humaine, les états de consciences modifié, les impacts des nouvelles technologies dans le contexte social, et sur les comportements humains au sens large, il expose en Suisse et à l‘étranger.

www.lessimulacres.com

https://danypetermann.wixsite.com/boulala/home

Bureau des questions importantes 2022

DU 2 AU 17 SEPTEMBRE 2022
Entrée prix libre
Permanence (presque) tous les jours dès 10 h.
Repas prix libre tous les soirs.

Espace eeeeh!
Place du marché 2
1260 NyonLe Bureau Des Questions Importantes ouvre ses bras tout grand avec trépignement et joie ! Le BDQI c’est un lieu de vie, un bureau, un genre de scène, une salle à manger, de ciné, un atelier, un endroit de rencontre, une bibliothèque, une chambre, un espace en recherche, un grand cri de ralliement, un refuge ou peut-être une chose complètement autre. C’est une sorte de peau poreuse à son environnement qui est née de l’envie de soutenir des univers puissants, émouvants, audacieux, merveilleux, formidables qui n’ont que trop peu de place pour exister.
C’est la tentative de remettre en question et de bousculer les habitudes, ses propres petites cases et peut-être celles des autres. C’est un travail d’équilibriste pour garder les idées en mouvement. C’est se tromper, se confronter aux trucs qui coincent, réessayer, prendre du plaisir, se laisser être dépassé·xes. C’est essayer de prendre soin collectivement, de bricoler des liens, de provoquer le hasard, d’inventer d’autres récits, de partager des mots, des doutes, la place, les chances, des forces, du temps, des outils, des fantasmes et des repas. Le BDQI c’est bien sûr une forme de résistance à l’engloutissement de nos vies par un quotidien dicté par le stress, les normes, le fric et ses petits copains les oppressions. C’est enfin: Oh ben on a tous·xtes encore bien du pain sur la planche. Alors, on s’y met ? En pratique, Le BDQI c’est du matin au soir, une permanence deux semaines, des journées remplies de multitudes de rendez-vous rêvés pour accueillir les publics, les artistes et les passant·xes.Pour la 5ème année, le BDQI s’offre comme une île à disposition de celleux qui la cherchent ou la trouvent par hasard. Bienvenu·x·e·s !Chloé Démétriadès

Avec le soutien de:
Ville de Nyon, Région de Nyon, Canton de Vaud, Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes du Canton de Vaud, Pro Helvetia, Loterie Romande, Fondation philanthropique famille Sandoz, Fondation Parallèle.

Design graphique:
Bye Bye Binary
(Clara Sambot, Enz@ Le Garrec & Eugénie Bidaut)


Ces deux semaines de rassemblement se veulent aussi accueillantes et bienveillantes que possible.

Vous entrerez dans un espace chaleureux que nous tenons à rendre le plus respectueux que possible pour chacun•x•e.

Collectif Dreaming Beyond AI

Soirée d’ouverture ouverte à tous·xtes

Suivi du

Queeraoke
Amal Alpha
ouvert à tous·xtes


3 septembre 13h-16h
Nourrir la machine
Par Iyo Bisseck
Atelier en mixité choisie sans homme cis blanc hétéro valide

3 septembre 17h
Gemma Ushengewe et Madame Klebo

Projection et discussion ouverte à tous·x·tes, dès 9 ans, priorité aux enfants et à leurs parents


3 septembre 19h30
Ferveur du dancefloor
Djs Mariam & Chacha
Fête ouverte à tous·x·tes


4 septembre 14h-17h
Elodie Aubonney

Atelier mouvement et danse, avec pauses, goûter, sympa relax, en langue des signes française, dédié aux personnes sourdes ou malentendantes


4 septembre 17h30
REGARDS CROISÉS: A TRIBE?
Ciné Club REGARDS CROISÉS par Julie Sando
Projection de films #1 – Soirée dédiée aux personnes sourdes, ouverte à tous·x·tes


5 septembre 20h30
VIRUS WAVE & P.A.F. x ALL I WANT IS EVERYTHING
Ciné Club REGARDS CROISÉS par Julie Sando
Projection #2 suivie d’une discussion informelle – Toutes personnes* avec des origines asiatiques bienvenues.
*
Rencontre Panasiatique, Antiraciste, Féministe en mixité choisie sans homme cis dyadique


6 septembre 10h
REGARDS CROISÉS: EN MON LANGAGE
Ciné Club REGARDS CROISÉS par Julie Sando
Projection conférence #3 – ouvert à tous·x·tes


6 septembre 17h-20h
Nos cheveux s’emmêlent à la sortie du bain
Sarah et Lina Baraka
Atelier écriture-écoute en FR, en mixité choisie sans homme cis dyadique, avec priorité aux personnes racisé·x·e·s


6 septembre 21h
REGARDS CROISÉS : THE SONG OF A DROP OF SUN
Ciné Club REGARDS CROISÉS par Julie Sando
Projection de films #4 – ouverte à tous·x·tes


7 septembre 14h-16h
L’afroféminisme, c’est quoi? Et… on en est où?
Chantal Mariam Neuhaus
Tour de la question et sieste collective pour rêver (ou juste dormir), espace en mixité choisie à destination des personnes racisées, sans homme cisgenre dyadique


7 septembre 19h
REGARDS CROISÉS: A RIVER IN EVERYTHING
Ciné Club REGARDS CROISÉS par Julie Sando
Projection de films #5 – ouverte à tous·x·tes


8 septembre 19h
Okhty
Sarah et Lina Baraka
Performance ouverte à tous·x·tes


9 septembre 17h-19h
Se réapproprier sa sexualité
Sarah et Lina Baraka
Discussion cercle de parole en FR, en mixité choisie sans homme cis dyadique, avec priorité aux personnes racisé·x·e·s


9 septembre 20h30-22h30
C’est mieux d’construire des soignant·x·e·s fort·x·e·s pour réparer les gens cassé·x·e·s
Chantal Mariam Neuhaus
Discussion entre et pour les soignant·x·e·s actif·x·ve·s ou en devenir


10 septembre 13h-17h
Adama-baïlo et Aminatou

L’aprèm des enfants ouvert à tous·x·tes à partir de 5 ans


10 septembre 20h30
Je suis
Gemma Ushengewe
Performance ouverte à tous·x·tes

suivie du

dj set de Samuelle
Ouvert à tous.x.tes


12 septembre 10h
Ciné Club REGARDS CROISÉS par Julie Sando

Projection de films #6 – ouverte à tous·x·tes
5 courts-métrages qui racontent des relations et interrogent des frontières.


12 septembre 20h
Moist Light
Pascal Bornand, Léonie Vanay, Romy Colombe. K
Ouvert à tous·xtes, cependant aucune discrimination ne sera tolérée sous peine d’être mangé·e·x par un·x des perfomeur·x. Aussi, un message d’accueil sera à écouter avant l’entrée de la performance.


13 septembre 14h
Mon corps est un champ de Bataille
Ratiba Mokri, Compagnie Ratibus
Lecture clownesque ouverte à tous·xtes, à partir de 10 ans


13 septembre 20h
2089, le Monde est chauve
Ratiba Mokri, Compagnie Ratibus
Performance burlesque ouverte à tous·xtes


14 septembre 10h
Nos corps, nos mots, nos dessins
Ratiba Mokri, Compagnie Ratibus
Atelier hybride corps, expression physique, dessin, écriture ouvert à tous·xtes


14 septembre 14h-17h
Atelier 1° discussion et lecture de zine en mixité choisie handix
Bibliothèque La Molène
En mixité choisie personnes handies (auto-identifié·x·e·s handicapé·x·e·s, pas besoin de diagnostics officiels. handicaps physiques et psychiques, maladies chroniques etc.)


14 septembre 20h
Collectif Foulles

Ouvert à tous·x·tes


15 septembre 10h-14h
Bibliothèque La Molène

En mixité choisie personnes trans & non-binaires, ouvert à toute personne qui ne se reconnaît pas dans son genre assigné, ou se questionne.


15 septembre 19h
Quelle éthique pour la programmation culturelle autour du travail du sexe ?
Collectif occasionnel
Ouvert à tous·x·tes


16 septembre 15h-19h
Atelier 3° enregistrement Fanzine
Bibliothèque La Molène
En mixité choisie sans mec cis dyadique

Présentation ouverte à tous·x·tes


17 septembre 10h30
Causette antiraciste avec la Bléd
la Bléd, Phi Vo
Atelier à partir de 6 ans (âge indicatif à adapter selon les questionnements des enfants)

 
17 septembre 19h
Viens voir!
Association Viens voir

Ouvert à tous·x·tes


Atelier littéraire avec Louella Kuti
Louella Kuti et Chantal Mariam Neuhaus
Sur invitation

 

Résidence #4 – Raquel Fernandez et Sergio Rojas Chaves

Résidence #4 – Raquel Fernandez et Sergio Rojas Chaves
Estación Biológica
résidence 25 juillet au 7 août

Depuis quelques années, la danseuse/performeuse Raquel Fernandez et l’artiste Sergio Rojas Chaves s’entraident dans la production et le développement de leurs pratiques artistiques, mais iels n’ont jamais collaboré à un projet ensemble. Pour cette résidence commune, iels proposent une première approche de la collaboration en trouvant un terrain d’entente dans des intérêts partagés. Au fil de la conversation, iels ont réalisé qu’iels rêvaient tous deux d’être biologistes lorsqu’ils grandissaient au Costa Rica. L’exposition précoce aux documentaires naturels et aux programmes télévisés sur la nature a façonné les heures d’amusement de l’enfance dans le jardin ; iels menaient des expérimentations, observaient les animaux, collectaient des échantillons de plantes, mesuraient les tailles, prenaient des notes et faisaient des dessins détaillés. Leur curiosité pour le monde naturel était soutenue par l’idée que les biologistes et les explorateurs étaient des personnages nobles qui travaillaient dur pour améliorer l’environnement. Bien qu’aucun d’entre eux ne puisse comprendre la complexité des expériences réelles, iels aimaient imiter les gestes et les méthodes qu’iels voyaient à la télévision. Suivre la méthode scientifique fait-il de vous un scientifique ? Ces heures d’amusement quasi-scientifique ont été remplacées par d’autres centres d’intérêt au cours de l’adolescence, mais la curiosité fondamentale pour le monde naturel ne s’est jamais dissipée.

Aujourd’hui, les deux artistes travaillent sur des idées de relations inter-espèces dans la vie quotidienne et pour leur résidence à eeeeh ! iels proposent de transformer l’espace en « Estación Biológica », une station de recherche ludique qui servira de base/lab pour une série d’expérimentations à court terme, en suivant l’esprit de curiosité qu’iels avaient quand iels étaient enfants. Parmi la liste des experimentations, iels suivront le chemin des fourmis, observeront des plantes tropicales par la fenêtre de leur appartement, créeront des biosphères, compteront et dessineront des oiseaux, mesureront les températures auxquelles certains animaux sont observés, collecteront des objets au fond du lac, archiveront des fleurs, enregistreront les sons des poissons, attireront des papillons nocturnes, etc. Ces expérimentations suivront certaines méthodologies scientifiques mais auront toujours une tournure performative ; elles visent ainsi à mettre en lumière des petits détails qui peuvent être oubliés mais qui sont intrinsèques à l’écosystème urbain. La « Estación Biológica » prendra le centre de Nyon comme terrain d’étude, à l’instar des stations de recherche biologique qui peuplent les forêts du Costa Rica. Les résultats de toutes ces expérimentations seront partagés avec le public lors d’une session Open Lab à la fin de la résidence (6 août).

Raquel Fernandez

Sergio Rojas Chaves

______

ARCHIVES DE LA RESIDENCE

Pendant leur résidence d’été à eeeeh! Sergio Rojas et Raquel Fernandez ont utilisé l’espace comme une station de recherche ludique, un laboratoire pour une série d’expériences à court terme suivant l’esprit de curiosité pour la nature qu’ils avaient dans leur enfance. Parmi la liste des expériences qu’ils ont réalisées, citons : suivre les chemins des fourmis, imiter le mouvement des feuilles dans le vent, collecter et couler des coquillages vides, compter et dessiner des poissons, archiver les plantes des parcs de la ville, enregistrer les sons des poissons, attirer les papillons nocturnes, etc. Ces expériences ont suivi certaines méthodologies scientifiques mais ont toujours eu une tournure performative ; de cette façon, elles mettent en évidence les petits détails qui sont négligés dans l’écosystème urbain.

Sergio Rojas Chaves et Raquel Fernandez, Résidence d’étéeeeh, eeeeh!, 2022
Sergio Rojas Chaves et Raquel Fernandez, Résidence d’étéeeeh, eeeeh!, 2022
Sergio Rojas Chaves et Raquel Fernandez, Résidence d’étéeeeh, eeeeh!, 2022
Sergio Rojas Chaves et Raquel Fernandez, Résidence d’étéeeeh, eeeeh!, 2022
Sergio Rojas Chaves et Raquel Fernandez, Résidence d’étéeeeh, eeeeh!, 2022

 

Résidence #3 – Sarah Baraka

Résidence #3 – Sarah Baraka
Panser/penser – le soin – par l’écriture
résidence 18 au 24 juillet

Il faut que je me souvienne par où passe mon écriture, que je remette les pieds dans la matière pour la guider là où cela fait sens et où cela peut faire du bien. 

J’imagine cette résidence comme une opportunité d’expérimenter la création de sessions de rencontre et de soin (écritures et lectures, actions simples de prise en considération et d’écoute), d’inventer et de proposer un espace douillet et sécurisant à partager pour faire du lien et pour faire du bien. Ce sera très probablement expérimental et fragile mais j’espère aussi que ces fissures pourront faire entrer beaucoup de lumière.

Sarah Baraka est un·e jeune artiste queer français·e d’origine algérienne. Sa pratique se manifeste principalement comme une recherche d’un dialogue entre écriture et mouvement, cherchant plus précisément à l’intérieur, le cœur sensible de cette écriture – principalement autobiographique et, tout récemment, pensée en lien avec les pratiques de soin comme outil de réparation. Depuis 2019, travaillant comme aide dramaturgique sur des projets de danse, Sarah aiguise son regard sensible au corps tout en fabriquant des livres, notamment au sein de la maison de micro-édition Les Piñatas, basée à Lille (France). Depuis un an, iel travaille également avec sa sœur jumelle, Lina, sur un projet de spectacle-vidéo autobiographique intitulé Okhty, « ma sœur », en arabe.

Facebook : Sarah Baraka

Instagram : sarahbabaraka

______

ARCHIVES DE LA RESIDENCE

M’explorer et me connecter plus puissamment à ce qui m’entoure, prendre ce temps nécessaire. 

Ressentir mon corps, au présent. Me souvenir, accumuler des mémoires en strates, oublier et me souvenir de ce qui ressurgit. 

Apprendre à célébrer la vie et l’existence, le monde vivant autour de moi. 

Apprendre à célébrer la mort et les disparu·e·s, les fantômes, ce qui est invisible. Apprendre à voir les yeux clos.

Chercher où j’ai envie de faire des ponts entre les choses, ce que je veux mêler et ce que je ne veux pas. Chercher à habiter les connexions qui font que tout est dans tout. Apprendre à moins séparer, à lier davantage, à rendre plus fluide encore.

Comprendre où s’insinuent mes propres récits, où est-ce qu’ils surgissent et peuvent se déployer : mes récits personnels et ceux auxquels j’appartiens, mes récits collectifs.

Trouver mes endroits de refuge et de sécurité, mes foyers. Célébrer mes croyances plus souvent sans avoir peur de leur faire davantage de place.

Apprendre à connecter les récits de mon présent à ceux de mes origines et continuer à me souvenir combien c’est important.

Apprendre à écrire avec le silence sans craindre l’absence des mots. Apprendre à accorder plus de confiance à mon corps qui danse, aux sons qu’il est capable de produire. Me souvenir des gestes qui rassurent et reconnecter avec eux, réapprendre à partir d’eux.

Continuer à travailler avec la réparation et la guérison dans une optique de soin, en laissant y exister ce qui m’échappe ou m’est étranger et apprendre à ne pas en avoir peur.

Apprendre la confiance en mes rêves, que le sommeil est un coeur et une source précieuse de réponses et d’apaisement. Dormir ensemble, dormir avec le ciel et les étoiles, avec le soleil, la terre, l’eau, les animaux et toustes les autres.

Apprendre que les récits de soi font résistance, que l’intime est inestimable.

Apprendre d’autres formes de connexion.s.

Sarah Baraka, Résidence d’étéeeeh, eeeeh!, 2022
Sarah Baraka, Résidence d’étéeeeh, eeeeh!, 2022
Sarah Baraka, Résidence d’étéeeeh, eeeeh!, 2022
Sarah Baraka, Résidence d’étéeeeh, eeeeh!, 2022
Sarah Baraka, Résidence d’étéeeeh, eeeeh!, 2022

Résidence #2 – Fig Docher et Neige Sanchez

Fig Docher et Neige Sanchez
Résidence à Eeeeh
12.07 – 17.07.22

Neige et Fig sont photographes et ont des rapports complexes au médium photographique. Iels souhaitent poursuivre leur recherche ayant comme point de départ ce medium, ou plutôt la violence historique de celui-ci, pour une future exposition constituée de tout sauf de photographies. Cette proposition traversera les notions d’illisibilité, de multiplicité, d’intraduisibilité, de compression, de porosité, de latence, d’invisibilité/visibilité, de semi-transparence, ainsi que de joie dans le processus créatif.

BIOGRAPHIES

Fig Docher (1997*, Californie) est unx artiste et chercheureuse multimédia franco-américainx baséx à Genève. Iel est titulaire d’un bachelor en études françaises et francophones de Vassar College (Poughkeepsie, NY) et diplôméx du CCC-RP à la HEAD – Genève.

Neige Sanchez (1992*, Genève) est unx artiste multidisciplinaire et photographe franco-suisse baséx à Genève. Après des études de photographie en Belgique puis en Suisse, dont un apprentissage en laboratoire argentique et un diplôme à l’Ecole supérieure de photographie à Vevey, iel·elle est récemment titulaire d’un Master d’Arts visuels, WORK.MASTER de la HEAD – Genève, incluant un
semestre d’échange à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne. Son travail a été montré au Centre de la Photographie de Genève, Photoforum Pasquart, Galerie Focale, Musée de l’Élysée, PLAT(T)FORM 2017 (Fotomuseum Winterthur), Université de Genève, EPFL, Forde, Rature Festival, Deviant Art Festival, The Queer Archive Festival, entre autres. Sa pratique s’intéresse aux questions des représentations et à la place des pensées dites queer au sein des institutions culturelles aujourd’hui, principalement au moyen du détournement, de l’illisibilité, de la multiplicité et de l’abstraction.
Notamment informé par l’Histoire de l’art et de la photographie – en particulier documentaire -, des pensées critiques et des pratiques visuelles et performatives contemporaines, son travail prend comme point de départ sa propre expérience et tend à se développer au croisement de la pratique artistique et de la recherche théorique.

_____

ARCHIVES DE LA RESIDENCE

Leur collaboration émerge autant d’une profonde joie que d’une profonde frustration. En travaillant avec la photographie, l’écriture et la théorie dans des institutions artistiques, des établissements académiques et sur internet, leurs pratiques les ont amenées à critiquer les technologies et les médias photographiques et à douter de la possibilité d’une représentation photographique « émancipée » de l’histoire du médium et des tendances institutionnelles à la fétichisation et à l’extraction. Iels ne souhaitent pas offrir une énième « solution » mais plutôt habiter les creux et les paradoxes qui ont traversé leurs expériences, leurs désirs et leurs réflexions.

FAQ utile pour des questions souvent posées lors de la résidence (really.), résidence d’étéeeeeh! avec Neige Sanchez et Fig Docher, eeeeh!, 2022
Very important book corner, résidence d’étéeeeeh! avec Neige Sanchez et Fig Docher, eeeeh!, 2022
Read, résidence d’étéeeeeh! avec Neige Sanchez et Fig Docher, eeeeh!, 2022
Late nights, résidence d’étéeeeeh! avec Neige Sanchez et Fig Docher, eeeeh!, 2022
Yes good, résidence d’étéeeeeh! avec Neige Sanchez et Fig Docher, eeeeh!, 2022