C’est septembre et la chimère à quatre têtes du Bureau des Questions Importantes est toute heureuse de vous proposer de magnifiques nouveaux rendez-vous pour sa 7ème édition! Avec elle, les artistes et autres invité·x·e·s proposent de partager et d’échanger avec le public leurs questions importantes, leurs envies, leurs engagements, leurs émotions et projets multiples à propos de sujets qui nous (pré)occupent en ce moment. Dans une atmosphère parfois festive, d’autre fois intimiste, de temps en temps exigeante, et qu’on essaie un maximum accueillante et respectueuse.
On ne vous cache pas, que comme beaucoup de monde, la chimère a aussi besoin de se rassembler pour se sentir moins seul·x·e·s et perdu·x·e·s face aux urgences. Et surtout, elle a besoin de temps, de soin et de douceur, pour renouer, pour réfléchir et faire collectivement, pour trouver des alternatives et aussi pour s’amuser et faire la fête, se reposer, découvrir et écouter ce que nos corps ont à dire…
Avec une complète confiance aux artistes invité·x·e·s, on pourra y découvrir des projets aboutis, en cours de construction, des propositions nouvelles ou qui ont déjà voyagé. Pour le BDQI, la merveilleuse team construction QTpie nous prépare une scénographie adaptée tant aux performances, aux ateliers qu’aux moments de répit. Des petits coins confortables sont prévus pour s’isoler et chacun·x·e est libre de venir occuper l’espace, que ce soit pour bouquiner les ouvrages de la bibliothèque, se désaltérer ou même faire une sieste. Une belle terrasse est installée pour prendre le soleil.
Coïncidence ou peut-être parce qu’on est très nombreux·x·euses à en avoir besoin : le programme foisonnant de cette année déborde de tout ça. L’envie de créer des espaces de soins collectifs et de partages reste bien là, en résistance à un monde qui continue de brûler. On espère que ces deux semaines aideront à raviver les braises de nos cœurs et que nous repartirons avec un feu de joie, de rage et d’espoir. Bienvenu·x·e·s!
Chantal Mariam Neuhaus, Juli Sando, Amélie Daverio et Chloé Démétriadès
Ces deux semaines de rassemblement se veulent aussi accueillantes et bienveillantes que possible. Nous tenons à rendre l’espace du BDQI le plus respectueux que possible pour chacun•x•e.
Fontes :
PCB par Maxence Duterne @maxence.duterne
Whois Mono par Raphaël Bastide, forkée par Eugénie Bidaut @eugbidaut
ZNVT17 par Zin Nagao @zinnagao
Avec le soutien de:
Ville de Nyon, Région de Nyon, Canton de Vaud, la Loterie Romande, Fondation Ernst et Olga Gubler-Hablützel, Fondations privées et l’espace eeeeh! (soutenu par Pro Helvetia, Canton de Vaud, Loterie Romande, la mobilière). Un immense merci au Domaine et marché les Biolettes.
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Rue Saint-Roch 1
1004 Lausanne
CH28 0839 0037 2097 1000 1
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Tous les dons, petits ou grands, sont les bienvenus. Un immense merci pour ça! ❤️
Programa completo en español al final de la página – Programme complet en espagnol en bas de page
Du 8 juin au 22 juin 2024 Laboratorio de Artes Gráficas del Desierto de Atacama – LAGDA
Carla Sobrino et Hernán Lira
Avec le soutien de Fondart, Ministerio de las Artes, las Culturas y el Patrimonio de Chile, Circulación Internacional de Contenidos, Convocatoria 2024
LAGDA est un projet de discussion, d’expérimentation, de création et de circulation collective qui cherche à voyager visuellement à travers les époques et les modes de vie dans le désert d’Atacama au Chili. Pour ce faire, LAGDA a généré divers espaces pour l’approfondissement et la territorialisation des contenus graphiques de ce lieu spécifique, en ignorant et en évitant les systèmes centralisateurs et coloniaux de création et de distribution de l’art.
Pour LAGDA, il est important de consolider les processus qui peuvent (ou non) aboutir à des images nées de l’instinct et de la ferveur collective. Ces images n’ont pas un potentiel technique comparable, si elles ne cherchent pas à simplifier de grandes pensées et à avoir, par elles-mêmes, une place publique irréfutable.
LAGDA s’articule autour de trois axes politiques et thématiques : Territorialité, Anticolonialisme et Collectivité, qui se croisent à travers des dynamiques qui prennent les sciences, les arts visuels et graphiques, la cosmovision andine et le patrimoine populaire comme principal apport créatif.
Nous entendons donc que LAGDA est un espace non académique, qui n’a pas l’intention d’alimenter l’appétit des musées et des galeries avec ses œuvres, mais de les offrir à la rue, à nos voisin·x·e·s, à nos ami·x·e·s et à nos familles.
PROGRAMME
Samedi 8 juin – 18h – « Méthodologies urgentes pour de nouvelles images : l’expérience LAGDA ». Présentation du collectif LAGDA. 20h – Repas LAGDA x eeeeh ! « Banquet: aliments lointains » espace eeeeh!
Présentation de LAGDA et repas: Contexte territorial/colonial, méthodologie de LAGDA, processus graphiques et résultats.
LAGDA est une équipe qui a entrepris de revisiter les méthodologies de travail pour la création d’images dans le désert d’Atacama. Pour ce faire, elle a formulé des processus qui mettent l’accent sur la possibilité critique d’une pratique artistique en dehors de la capitale et des centres d’art coloniaux. Par ce biais, nous vous présentons à l’espace eeeeh ! nos expériences, en faisant de l’art et de la politique loin des musées et des galeries, et nous vous proposons de partager ensuite un dîner avec des plats que nous apportons de chez nous. Vous pouvez également apporter vos propres préparations et histoires, afin que nous puissions parler et manger ensemble.
Dimanche 9 juin – « PROCEDENCIAS », cartes interactives. Pensée commune, création et espace public. 12h à 19h – espace eeeeh!
PROCEDENCIAS est l’atelier qui donne son nom à la résidence de LAGDA à l’espace eeeeh !
Il s’agit d’un grand exercice collectif où sont partagées les méthodologies de travail de pensée, de création et de circulation présentées par notre projet.
Nous élaborerons des graphiques à partir de zéro, de questions agglutinantes, qui naîtront de l’accord entre les participant·x·e·s. Iels seront guidé·x·e·s dans leur synthèse et leur matérialisation par Carla Sobrino et Hernán Lira, du collectif LAGDA. Ils seront ensuite diffusés dans l’espace public, des graphiques qui auront un caractère interactif qui conditionne leur traitement et leur suivi.
Dimanche 16 juin – « PAO PAO » : Radio éphémère & Table graphique” 14h à 17h – Plage de Nyon
Radio PAO PAO vous emmène à la plage pour son installation publique qui invite à jouer entre le mot et l’image. À travers une dynamique radiophonique, nous parlons de la possibilité de créer une communauté critique dans nos contextes.
Repartija Gráfica est un centre d’opérations éphémère qui accompagne Radio PAO PAO, traduisant en langage graphique le discours, les idées et les réflexions des personnes interviewées à la radio. Il s’agit également d’une station de diffusion pour les graphiques produits dans les premiers temps de la résidence LAGDA à l’espace eeeeh !
Dimanche 16 juin – Rencontre autour des pratiques militantes de l’impression 17h30 – espace eeeeh!
On profite de l’immense chance d’avoir le collectif LAGDA à l’espace eeeeh! pour proposer une rencontre pour des personnes qui ont des pratiques visuelles, de sérigraphie ou d’impression avec une dimension politique, en collectif ou pas, dans l’idée de tisser des liens et d’échanger autour des différentes thématiques. Bienvenu·x·e·s à toute personne qui s’y intéresse!
Jeudi 20 juin – 20h30 – Le cinématographe x eeeeh! “En el nombre del litio” Visionnage et conversation sur les implications de l’extraction du lithium dans le Salar d’Atacama.
Le cinématographe: Casino de Montbenon, Allée Ernest-Ansermet 3, 1003 Lausanne
EN EL NOMBRE DEL LITIO est une projection et une conversation sur les implications de l’exploitation du lithium dans le Salar d’Atacama.
Les grands pipelines, tels des lignes abstraites, continuent de serpenter entre les salines, les montagnes, les vallées et les océans, transportant les eaux du désert, franchissant des distances inexplicables jusqu’aux batteries de la durabilité européenne.
Aujourd’hui, c’est nous qui faisons ce voyage.
Conscient·x·e·s que le lithium n’a jamais existé auparavant, conscient·x·e·s que, tant que les guerres, les génocides et le pouvoir seront les mécanismes coloniaux, la dépossession et le déplacement frapperont à notre porte tous les jours.
Le désert d’Atacama a supporté les caprices européens pendant cinq siècles.
Vendredi 21 juin – Portes dès 17h, concerts à 19h30 – espace eeeeh!
LAGDA x DADALU x Oso el roto x indenadfin
« Concert graphique », impressions en direct, concerts et repas. Avec DADALU, Oso el roto et indenadfin.
Pour la dernière soirée à l’espace eeeeh! avant l’été, le hasard a bien fait les choses et nous a réunit le collectif LAGDA avec la tournée européenne de DADALU, Oso el roto et indenadfin. Au programme, concerts, impressions en direct, repas et karaoké.
CONCIERTO GRÁFICO est un exemple de graphisme instantané qui se nourrit de la sonorité et du discours de la musique qui nous entoure. Nous pourrons dessiner, tracer des graphiques et imprimer jusqu’à ce que les bougies ne brûlent plus.
PROGRAMME DES CONCERTS:
DADALU
Reine de l’underground Chilien. Chanteuse de hip hop qui a collaboré avec pleins de gens
allant de la scène pop sucrée au rock expérimental, et donc du rap mélangé de toutes ses influences .
Dadalu fait partie de nombreux groupes comme colectivo etereo , chica king kong , world music et a sorti un album vinyl sur le label kakakids records GE. Mais aussi, elle a fait la musique et la voix d’un personnage d’une série pour enfants, Juguetes desordenados.
Chante ses démons intérieurs en espagnol, avec une guitare désaccordée, mélangée avec des scratch de youtube pour faire du rap. Du chant, un sampler et une guitare électrique. Il a fait ses premiers pas au côtés de la scène underground française et a fait partie de nombreux groupes steak from delta, dudu geva, 1400 points de sutures, takanakuy , total crane. Oso el roto a tourné dans toute l’Europe et en Amérique latine.
Punk pop chaotique remplis de noise et d’improvisation, mais toujours dans des structures de chansons. Sa formation change au gré du vent, seul ou en groupe, c’est toujours une surprise. Membre organisateur et fondateur du label gemelo parasito, fer de lance de la nouvelle scène chilienne de lo fi pop experimental.
Nous terminerons la soirée en beauté avec SENTIMIENTO: Karaoké anticolonial, proposé par LAGDA.
Samedi 22 juin – Atelier: « La dissidence : des graphiques contre-hégémoniques ». Préparation Pride avec le collectif LADGA en collaboration avec VOGAY
A VOGAY: Rue Pépinet 1, 1003 Lausanne
Accueil à partir de 10h30 et dès 11h brunch et atelier art graphique.
C’est bientôt la Pride !
Venez réveiller l’artiste·x qui existe en vous et rejoignez-nous pour un brunch – atelier ludique et créatif pour préparer notre Pride ! Le collectif LAGDA – Laboratorio de Artes Gráficas del Desierto de Atacama nous partage un espace de réflexion, de création, d’éducation et de circulation autour des contenus visuels et politiques du désert d’Atacama, un territoire dévasté par le colonialisme, l’extractivisme et le patriarcat. Il est composé de Carla Sobrino et Hernán Lira, artiste·x·s du Chili.
Amenez votre créativité et votre imagination ! Si vous avez du matériel qui pourrait être utile, n’hésitez pas à apporter : des feutres, des marqueurs, de la peinture, des pinceaux, de la colle, du tissu ou des drapeaux et t-shirt à customiser et bien sûr des super slogans ! Et des pailletteeeees !
On vous attend nombreux·se·x·s pour ce moment de partage créatif, militant et intergénérationnel!
Accueil à partir de 10h30 et dès 11h brunch et l’atelier art graphique.
LAGDA est un projet situé à San Pedro de Atacama qui existe depuis 4 ans.
Au cours de cette période, il a réuni plus de 60 artistes de tout le Chili dans le but d’articuler un travail collectif dans le désert.
Il a travaillé en collaboration avec divers espaces et collectifs artistiques du pays, mettant en lumière les processus de DEVUELVAN LA MAR en 2021, une action artistique autour de l’extractivisme dans le maritorium du Pacifique Sud, DESIERTO HERIDO/SCORCHED EARTH en 2023, un ensemble d’œuvres et une méthodologie exposés avec le collectif anglais Traces of Nitrate en Angleterre et PROPUESTA DE EDUCACIÓN ARTÍSTICA PARA EL NORTE DE CHILE en 2021, pour la Commission des Systèmes de Connaissance de la Convention Constitutionnelle du Chili.
Année après année, LAGDA propose un cycle de formation pour les artistes émergent·x·e·s vivant dans le désert d’Atacama, où, grâce à un processus théorique-pratique, les participant·x·e·s peuvent relier leur pratique aux codes territoriaux visuels et à l’histoire politique du désert.
Cette année, LAGDA revient en Europe pour présenter sa méthodologie et mettre en pratique les dynamiques communautaires qui peuvent générer des ponts visuels entre les deux contextes et répondre aux urgences graphiques qui peuvent survenir dans les différentes actions.
PROCEDENCIAS – Programa completo en español
Del 8 de junio al 22 de junio de 2024 Laboratorio de Artes Gráficas del Desierto de Atacama – LAGDA
Carla Sobrino et Hernán Lira
Con el apoyo de Fondart, Ministerio de las Artes, las Culturas y el Patrimonio de Chile, Circulación Internacional de Contenidos, Convocatoria 2024
Laboratorio de Artes Gráficas del Desierto de Atacama – LAGDA
LAGDA es un proyecto de discusión, experimentación, creación y circulación colectiva, que busca recorrer visualmente tiempos y modos de vivir en Desierto de Atacama. Para eso LAGDA ha generado diversos espacios para la profundización y territorialización de los contenidos gráficos de este lugar específico; desconociendo y evadiendo sistemas centralistas y coloniales de creación y distribución del arte.
Para LAGDA es relevante consolidar procesos que pueden dar como resultado (o no) imágenes nacidas desde el instinto y el fervor colectivo. Dichas imágenes no tienen un potencial técnico comparable, si no buscan simplificar grandes pensamientos y que tengan, por sí solas, un lugar público irrefutable.
LAGDA se estructura bajo 3 ejes políticos y temáticos: Territorialidad, Anticolonialismo y Colectividad; los que se cruzan a través de dinámicas que toman de las ciencias, de las artes visuales y gráficas, de la cosmovisión andina y del acervo popular, su principal insumo creativo.
Entendemos, entonces, que LAGDA es un espacio no académico, que no pretende alimentar las fauces de museos y galerías con sus obras, sino ofrendarlas a la calle, a nuestros vecinos, amigos y familias.
PROGRAMA
Sábado 8 de Junio – “Metodologías urgentes para las nuevas imágenes: La experiencia LAGDA ». Ponencia LAGDA. Cena LAGDA + Espacio eeeeh!, “Convite: Alimentos lejanos” 18h a 20h – Espacio eeeeh!
Presentación de LAGDA y comidas:
Contexto territorial/colonial, Metodología LAGDA, Procesos y resultados gráficos.
LAGDA es un equipo de trabajo que ha planteado revisitar las metodologías de trabajo de creación de imágenes en el Desierto de Atacama. Para eso ha formulado procesos que fijan la mirada en la posibilidad crítica de la práctica artística fuera de los centros capitales y coloniales del arte. De esta forma, les presentamos en Espacio eeeeh! nuestra experiencia, haciendo arte y política lejos de los museos y las galerías; para luego compartir una cena con alimentos que traemos de nuestro hogar. Puedes traer también tus propias preparaciones con historia, para que conversemos y comamos juntos.
Domingo 9 de mayo – « PROCEDENCIAS », mapas interactivos. Pensamiento común, creación y espacio público. 12h a 19h – espacio eeeeh!
PROCEDENCIAS es el workshop que le da nombre a la residencia LAGDA en el Espacio eeeeh!
Es un gran ejercicio colectivo donde son compartidas las metodologías de trabajo de pensamiento, creación y circulación que presenta nuestro proyecto.
Elaboraremos gráficas desde cero, a partir de preguntas aglutinantes, que nacerán del acuerdo entre los participantes y guiadas en sus síntesis y materialización por Carla Sobrino y Hernán Lira, del colectivo LAGDA. Para luego ser liberadas en el espacio público, gráficas que tendrán un carácter interactivo que condiciona su tratamiento y seguimiento.
Domingo 16 de junio – “PAO PAO: Radio efimera e Repartija gráfica”. Mesón de regalos hechos imagen 14h a 17h – Playa de Nyon
Radio PAO PAO es una instalación pública que invita al juego entre la palabra y la imagen. A través de una dinámica radial hablar sobre la posibilidad de hacer comunidad crítica en nuestros contextos.
Repartija Gráfica, es un centro de operaciones efímero que acompaña a la Radio PAO PAO, traduciendo al lenguaje gráfico los discursos, ideas y reflexiones de los entrevistados en la radio. Además será una estación para entregar parte de las gráficas elaboradas en las primeras instancias de residencia LAGDA en el Espacio eeeeh!
Domingo 16 de junio – Reunión para debatir las prácticas de impresión de lxs militantxs 17h30 – espacio eeeeh!
Tenemos la gran suerte de contar con el colectivo LAGDA en el espacio eeeeh!, así que organizamos un encuentro para personas involucradas en prácticas visuales, serigráficas o de impresión con una dimensión política, formen parte de un colectivo o no, con el objetivo de establecer vínculos e intercambiar ideas sobre diversos temas. Todos los interesados son bienvenidos.
Jueves 20 de junio – 20h30 – Le cinématographe x eeeeh! “En el nombre del litio” Visionado y conversación sobre las implicancias de la extracción del litio en el Salar de Atacama, Europa y la escalada sionista.
« Le cinématographe »: Casino de Montbenon, Allée Ernest-Ansermet 3, 1003 Lausanne
EN EL NOMBRE DEL LITIO es un visionado y una conversación sobre las implicancias de la extracción del litio en el Salar de Atacama, Europa y la escalada sionista.
Grandes tuberías, como líneas abstractas, siguen serpenteando entre salares, montañas, valles y océanos, llevándose las aguas del desierto, atravesando distancias inexplicables hasta las baterías de la sustentabilidad europea.
Hoy somos nosotros quienes concretan ese viaje
Conscientes de que el litio nunca antes existió, conscientes de que, en la medida que las guerras, los genocidios y el poder sean los mecanismos coloniales, el despojo y el desplazamiento tocarán nuestra puerta a diario.
El Desierto de Atacama lleva 5 siglos sosteniendo los caprichos europeos
Viernes 21 de junio – Puertas a partir de las 17h, conciertos a las 19h30 – espacio eeeeh!
LAGDA x DADALU x Oso el roto x indenadfin
“Concierto gráfico”. Impresiones en vivo, conciertos y comidas.
Para la última velada en el espace eeeeh! antes del verano, la casualidad ha querido que reunamos al colectivo LAGDA con la gira europea de DADALU, Oso el roto e indenadfin. El programa incluye conciertos, impresiones en directo, comida y karaoke.
CONCIERTO GRÁFICO es un ejemplo de diseño gráfico instantáneo que se nutre del sonido y el discurso de la música que nos rodea. Podremos dibujar, graficar e imprimir hasta que las velas dejen de arder.
PROGRAMA DE CONCIERTOS:
DADALU
Reina del underground chileno. Una cantante de hip hop que ha colaborado con un montón de gente
desde la escena del pop dulce hasta el rock experimental, pasando por el rap mezclado con todas sus influencias.
Dadalu es miembro de varios grupos como colectivo etereo , chica king kong , world music y ha publicado un disco de vinilo en el sello kakakids records GE. También ha puesto música y voz a un personaje de una serie infantil, Juguetes desordenados.
Canta sus demonios interiores en español, con una guitarra desafinada, mezclada con scratches de YouTube para hacer un rap. Voz, sampler y guitarra eléctrica. Dio sus primeros pasos en la escena underground francesa y ha formado parte de varios grupos como steak from delta, dudu geva, 1400 points de sutures, takanakuy y total crane. Oso el roto ha realizado giras por toda Europa y América Latina.
Pop punk caótico lleno de ruido e improvisación, pero siempre dentro de estructuras de canción. Su formación cambia con el viento, solo o en grupo, y siempre es una sorpresa. Miembro organizador y fundador del sello gemelo parasito, punta de lanza de la nueva escena lo fi pop experimental chilena.
Terminaremos la velada por todo lo alto con SENTIMIENTO: karaoke anticolonial, presentado por LAGDA.
Sábado 22 de junio – Workshop: “Disenso: Gráficas contra hegemónicas”
Preparación del PRIDE con el colectivo LADGA en colaboración con Espace eeeeh!
A « VOGAY »: Rue Pépinet 1, 1003 Lausanne
Bienvenida a partir de las 10.30 h y a partir de las 11 h brunch y taller de artes gráficas.
¡Pronto llegará el PRIDE!
Ven a despertar al artista que llevas dentro y únete a nosotros en un brunch – ¡un taller divertido y creativo para preparar nuestro PRIDE!
El colectivo LAGDA – Laboratorio de Artes Gráficas del Desierto de Atacama – comparte con nosotrxs un espacio de reflexión, creación, educación y circulación en torno a los contenidos visuales y políticos del desierto de Atacama, un territorio devastado por el colonialismo, el extractivismo y el patriarcado. El equipo está formado por Carla Sobrino y Hernán Lira, ambos artistas chilenos.
¡Trae tu creatividad e imaginación! Si tienes algún material que pueda ser útil, no dudes en traer: rotuladores, marcadores, pintura, pinceles, pegamento, telas o banderas y camisetas para personalizar y, por supuesto, ¡algunos lemas geniales! ¡Y purpurina!
Esperamos ver a muchos de vosotros en este acto creativo, militante e intergeneracional.
Bienvenida a partir de las 10.30h y a partir de las 11h brunch y taller de arte gráfico.
LAGDA es un proyecto situado en San Pedro de Atacama con 4 años de historia.
A lo largo de este tiempo ha convocado a más de 60 artistas que provienen de todo Chile con el afán de articular un trabajo colectivo en el desierto.
Ha trabajado en colaboración con diversos espacios y colectivos de arte del país, destacando los procesos de DEVUELVAN LA MAR, 2021, acción de arte en torno al extractivismo en el maritorio del pacífico sur, DESIERTO HERIDO/SCORCHED EARTH, 2023, cuerpo de obra y metodológico expuesto junto al colectivo inglés Traces of Nitrate en Inglaterra y PROPUESTA DE EDUCACIÓN ARTÍSTICA PARA EL NORTE DE CHILE, 2021, para la Comisión de Sistemas de Conocimiento de la Convención Constitucional de Chile.
Además, año a año, LAGDA ofrece un ciclo formativo para artistas emergentes habitantes del Desierto de Atacama, donde a través de un proceso teórico-práctico los participantes pueden vincular su práctica a los códigos visuales territoriales y a la historia política del desierto.
Este año LAGDA vuelve a Europa para presentar su metodología y poner en práctica dinámicas comunitarias que pueden generar puentes visuales entre ambos contextos y atender urgencias gráficas que puedan surgir en las diferentes acciones.
Archives 2ème semaine de résidence avec Emma Perez.
Résidence du 20 au 31 mai 2024
Emma Perez et Jessica Tamsin Allemann se baladent et occupent l’espace durant deux semaines de résidence. Elles proposeront des micros ouvertures publiques, libres de passage, teintées de chants, de poésies et de gestes. En duo et en solo, elles ouvriront et partageront leurs recherches et projets personnels dans l’espace et ses alentours.
1ère semaine de résidence Emma Perez et Jessica Tamsin Allemann
Ouverture publique le samedi 25 mai
« ça va ? » Duo performatif vocale et corporel Micros-performances à : 13h – 13h30, 15h-15h30, 18h-18h30 Repas prix libre en fin de journée
« çava? » c’est une proposition performative mélodique en duo qui va et vient dans l’espace urbain avec des questions : Le pot de fleur entend-il l’éclosion de la fleur? Est-ce que le ciel bouge en fonction de la mélodie du vent ? La fontaine de la place du marché conserve-t-elle dans ses eaux les murmures des terrasses ? Quel genre de concerts produisent les micro-organismes entre les pavés ?
Les corps se penchent, s’arrêtent, définissent des zones sensibles, des parcelles à observer pour glaner des bouts de textes, de mots et d’émotions. Collecter, tamiser, puis restituer des chansons sur mesure. A cappella souvent. Accompagné d’instruments parfois.
« çava? » interroge le sensible et titille le circuit de notre compassion écologique. La danse et la voix s’allient dans une recherche de terrain et travail à matérialiser en micro-performances l’état de recherche. Qui sait ; les nuages, les pots de fleurs, les panneaux signalétiques, les piétonnes s’égaieront-elles peut-être de ces airs musicaux éphémères qui s’inscrivent dans la rue comme un rayon de soleil sur une joue. « ça va ? » joue avec la subversion pour se détourner un instant de homo sapiens et donner corps à la poésie mélique du quotidien.
« Hermes Baby » Ouverture publique le mardi 28 et le mercredi 29 mai Toute la journée, dans la galerie et ses environs
Poésie dactylographiée ambulante et sur mesure, installation/exposition et micro-bibliothèque
“Hermes Baby”, c’est un projet d’écriture ambulant. On embarque avec pour seul volant une machine à écrire qui traduit les formes du monde en de petits poèmes sur mesure. Les gens s’installent, on se dévoile comme on peut, et des mots dactylographiés s’alignent pour rendre hommage aux maux du cœur, aux doutes, à ce qui nous touche.
« L’chantier » Performance pluridisciplinaire, danse-théâtre-projection audio-visuelle
Jeudi 30 mai
Ouverture des portes dès 17h
Performance à 19h
Repas prix libre
« L’chantier » est une recherche artistique pluridisciplinaire qui puise ses inspirations dans les espaces de l’entre-deux, dans le compost du monde, dans les espaces en friche du cœur, dans les contes qu’il reste à inventer et dans la poésie pirate des sourires, des rires, de la lumière et de ses potentiels. Mon projet s’inscrit dans le vivant et ne cessera jamais d’y retourner.
Le corps et la voix se mettent en résonance avec la matière poétique du quotidien et donnent voix aux marges muettes qui s’inscrivent dans l’épiderme sensible des rues, des plantes, des gens. Glaner, défricher, collecter. Célébrer le mouvant, la transmutabilité des choses, l’hybridité, et l’érotisme d’une création qui pulse dans le ventre et réenchante nos perceptions.
Comment créer un milieu qui permette de vivre, penser et labourer le monde dans lequel on vit ?
A cheval entre plusieurs médiums, « l’chantier » est un biotope en soi qui met en pratique le principe de projection réciproque ; principe fondateur qui soutient l’idée que chaque acteur de cette terre anime un ou plusieurs êtres par le simple fait d’occuper un même espace, une même terre, un même souffle, une même scène. Réciprocité, mutualisme biologique et inter-coexistence occupent les soubassements telluriques de ma recherche pour laisser fleurir une forme performative qui fête la notion d’interactions et de participation. La balade est faite de déviances, de bavures, de marges fibreuses, et autres écarts qui secouent l’hégémonique vision du produit «fini», au profit d’une expérience interactive qui se laisse toucher du dedans.
Née en 2000, Emma Perez est une artiste-chercheuse suisso-hispanique basée à Genève. Elle obtient son Bachelor de danse contemporaine à la Manufacture de Lausanne en 2023. Elle développe une pratique artistique multidisciplinaire en tant que danseuse, performeuse, comédienne, et illustratrice. Engagée dans des formes artistiques transdisciplinaires qui encouragent une écologie humaine et environnementale : le corps, la voix, le dessin, la musique, la poésie, les arts-visuels et audiovisuels s’organisent dans son travail chorégraphique et se mettent au service de formes originales à imaginaire fertile et durable. Emma investit des champs de connexions entre art spontané de rue, histoires singulières et collectives, science, et ethnographie illustrée et poétique du quotidien. En 2024, participant à la résidence artistique de la LungAschool (Islande), elle a eu l’occasion de participer à de nombreuses expositions collectives, ainsi qu’à l’élaboration de « in Pieces » ; corpus de pièces visuelles et performatives. En parallèle, passionnée de montagne, Emma poursuit un travail de dessin et écriture in-situ. En été 2024, elle partira seule sur la traversée des Alpes. Une randonnée en autonomie qui documentera l’état des montagnes, et témoignera des récits qui borderont son chemin. Emma fait également partie de la création « On ne badine pas avec l’amour dans la rue », projet de théâtre de rue du collectif la Badine. Récemment, des extraits de son mémoire de Bachelor relatifs à son solo « Terrain Glissant » ont été publiés dans « Le Journal de La Recherche » n°5 de la Manufacture.
Jessica Tamsin Allemann est née en 1997 en Suisse, où elle a principalement grandi. La danse et la musique (violon, guitare, chant) l’accompagnent depuis son enfance. Elle découvre la danse contemporaine à Bâle en participant à des ateliers avec Simon Wehrli, entre autres. Après avoir étudié la psychologie pendant deux ans à l’Université de Bâle, elle décide finalement de se consacrer entièrement à la danse, ce qui la conduit à une formation d’un an à Varium (Barcelone) puis au Bachelor en danse contemporaine à La Manufacture (Lausanne), où elle obtient son diplôme en 2023. Durant sa formation, elle participe au travail de création avec Yasmine Hugonnet, Horacio Macuacua, Shelley Senter, Alma Söderberg et Salva Sanchis. En 2023, elle a rejoint les pièces de Natasza Gerlach, Nicole Seiler et Juliette Uzor. Avec Alina Arshi, elle a présenté le duo « Schnukré » à la Rote Fabrik de Zurich et a collaboré avec Robinson Filomé Starck pour une performance à l’occasion de l’anniversaire de Belluard & Fri-son. Elle travaille actuellement avec des artistes tels que Clara Delorme, Mathilde Monnier, Eugénie Rebetez, Sophie Germanier et Yann Hermenjat. Elle exposera également son œuvre solo « ODEar » à l’automne 2024 à Paris et à Montpellier.
Spectacle, film et atelier du 2 au 4 mai 2024
Première représentation de « Okhty » le jeudi 2 mai à 20h
Un drapeau qui sert d’écran de projection à des vidéos d’archives familiales, des noyaux, la voix de leur mère, dans Okhty, Lina et Sarah se retrouvent sur scène pour mettre en commun les souvenirs qui permettent de renouer avec leurs origines algériennes, entre deux cultures et deux territoires : le Bassin Minier du Pas-de-Calais où iels sont né·e·s et ont grandi et l’Algérie de leurs racines où leur père est enterré. Il est question de retracer le fil d’une histoire faite de silences, d’une langue qu’on ne parle plus pour raconter ce qui est nécessaire à se comprendre soi : ce que ça fait d’être Arabe en France.
Conception et interprétation : Lina et Sarah Baraka Réalisation du drapeau : Léa Brami Création vidéo : Lina Baraka Création sonore : Koji Création et régie lumière : Lolo Craft Cros et Selma Yaker Régie son : Lisa Castaignède-Pinaut Conseils artistiques : Guy Alloucherie et Fatima Boughriet Regards : Chams Leï*la Barkaoui, Léa-Anaïs Machado et Yasmine Yahiatène Voix off : Fatima Boughriet, Lina et Sarah Baraka
Programme
Jeudi 2 mai 20h Représentation du spectacle « Okhty », ouvert dès 19h30 En mixité choisie pour les personnes raciséexs
Repas prix libre et discussion
Nous proposons de jouer le spectacle Okhty en mixité choisie pour les personnes raciséexs, représentation à la suite de laquelle on pourra partager un repas et une discussion en lien avec le spectacle et ses sujets. L’envie de cette proposition est de pouvoir partager et échanger autour du projet entre personnes concernées.
Vendredi 3 mai 19h30 Projection de « J’m’excuse », ouvert dès 19h 20h30 Représentation du spectacle « Okhty » Ouvert à tousxtes
Repas prix libre
Avant la représentation du spectacle Okhty, nous proposons d’assister à la projection de J’m’excuse, captation d’un spectacle interprété né des échanges entre Kader Baraka et Guy Alloucherie qui donne la parole et en souligne l’importance : travail sur la mémoire, témoignage consigné, chronique d’un bout de vie dans le bassin minier, entre Billy-Montigny, Lens et l’Algérie. Ce dernier entre en résonance avec le travail de Lina et Sarah Baraka et pose la question de l’héritage et de la transmission.
Samedi 4 mai – eeeeh! x l’Estime « C’est dimanche et nos cheveux s’emmêlent à la sortie du bain » Atelier de 17h à 18h30 à L’Estime, rue de l’industrie 5, 1201 Genève
Cet atelier proposé par Lina et Sarah invite les participant·x·e·s à re-convoquer, par des exercices d’écriture simples, des souvenirs plus ou moins lointains. En résonance avec leur processus de travail et des éléments matière de leur spectacle Okhty, iels proposent de partager et de mettre en commun nos mémoires et les sensations qu’elles convoquent, vous invitent chaleureusement à venir vous souvenir.
Biographies
Lina Baraka est une artiste pluridisciplinaire et activiste née dans le Pas-de-Calais et vivant désormais en Seine-Saint-Denis en France. Après une formation en audiovisuel, elle étudie la réalisation à l’école de cinéma CinéFabrique de Lyon. Sensible et insoumise, fascinée par les rencontres humaines, c’est en explorant plusieurs médiums artistiques comme lieu d’expression et de création qu’elle se dirige vers la création de ses premières œuvres théâtrales et cinématographiques.
Sarah Baraka se définit comme artiste queer franco-algérien·ne. Iel a grandi dans le Pas-de-Calais et vit actuellement à Marseille. En 2020, iel co-fonde avec Edel Pradot le Collectif MUES, basé à Lille. Après des études en lettres, en danse et performance à Lille, Sarah consacre sa première année à Bruxelles (en 2017) à l’écriture d’un livre intitulé DES LIES, qui sera auto-édité en 2018. Membre de la maison de micro-édition lilloise Les Piñatas, iel navigue dans son travail entre écriture (poésie) et mouvement, y cherchant plus précisément le cœur sensible de cette écriture, avec comme base principale une pratique autobiographique, liée aux questions de soin, de magie et de réparation.
Production : Collectif MUES. Co-production : Le Vivat, Scène Conventionnée d’Armentières et Culture Commune, Scène Nationale du Bassin Minier du Pas-de-Calais. Avec le soutien de Chez Djouheur, Théâtre Massenet, Les Piñatas, Littérature, etc., La Ferme d’en Haut, Ronny Coutteure, Xeno-, Passa Porta, Wolubilis, Le Boson, Eeeeh, Maison Poème, Théâtre de La Verrière, Département du Pas-de-Calais, Région Hauts-de-France, DRAC Hauts-de-France, Parcours Pluriels- Filage.
Exposition personnelle du 18 au 28 avril 2024
Vernissage, performance et concert le 18 avril à 19h
Comme une captation de l’instabilité, PURPLE ROAD, DAMP SUN est un manifeste pour restituer ce qui se vide, mais aussi et surtout, les voix qui remplissent, celles qui enflamment, qui abreuvent, qui sèment et qui tentent d’émerger malgré l’enchaînement rouillé d’un monde en décomposition. Se saisissant des dernières traces de parasitisme humain, PURPLE ROAD, DAMP SUN donne place à la douceur des mots et à la rage en puissance. Du souffle minuscule à la sève en dormance, de l’inconfort à la banalité d’un instant, la poésie peut-elle opérer comme un pansement ?
PURPLE ROAD, DAMP SUN est à la fois une performance et une installation. Le projet comprend principalement des pièces en tissu, en cire et autres matériaux organiques, ainsi qu’une bande sonore immersive présentant les compositions d’Ana Jikia, Giovanni Vicari, Amal Yaakoubi & Wren Cellier. Porte-voix de l’étrange et de l’entre-deux, le projet se fonde principalement sur l’expérimentation et l’improvisation, permettant ainsi la formation d’un terrain de contrastes, de superpositions et de collisions. Laissant notamment de l’espace pour la retranscription du rêve, du troublant, du mystère ou de la perturbation, Wren Cellier associe la recherche vocale à la production de paysages sonores créés à partir de divers instruments et d’extraits de field recordings.
L’artiste, performeur, compositeur et chanteur suisse Wren Cellier vit et travaille à Lausanne. Ses recherches portent sur des sujets tels que l’identité, le genre, les relations et l’incarnation à travers la notion d’interconnexion. Travaillant avec différents médiums, iel tend à créer une atmosphère spécifique dans un espace, oscillant entre confort et inconfort, vulnérabilité et étrangeté. Utilisant sa voix et son corps, Wren Cellier cherche à produire un impact émotionnel et poétique et à former une connexion avec le public.
Dans sa pratique transdisciplinaire, le corps, l’espace et le son constituent la base de ses performances et installations. A travers la création de costumes et d’objets, la production de bandes sonores, l’écriture et la peinture, iel constitue de nouvelles sortes de constellations et de narrations et essaie de concevoir d’autres façons d’être ou de se connecter au monde.
27.04.24 PURPLE ROAD, DAMP SUN (performance) – CAN, Neuchâtel
Ana Jikia, originaire de Tbilissi, en Géorgie, est aujourd’hui basée à Bâle. Pianiste classique de formation, elle a diversifié sa pratique artistique en y incluant la musique, le dessin et l’installation. Elle développe une expérimentation active de matériaux préexistants ou de seconde main tels que des enregistrements audio, du papier et des fils de fer. Imprégnant son travail de leurs histoires et leurs identités, Ana Jikia met en lumière l’intégrité et la charge mémorielle du matériau, ses côtés indomptables, sa profondeur et ses différentes inclinaisons. Engagée dans la scène musicale expérimentale underground en Europe de l’Est et au-delà, elle a cofondé le label géorgien Blue Yogurt.
Résidence de recherche tout le mois de mars
Restitution et performance le week-end du 29–30 mars 2024
Lorsque son appareil photographique est visible, Aline se sent protégée. Lorsqu’elle le met en joue, les gens acceptent qu’elle entre dans sa bulle, et qu’elle ne veuille plus communiquer oralement.
Douceur du silence.
La sensation de pouvoir que lui confère son appareil photo la place en quelque sorte à égalité avec les personnes « dominantes ». Elle les oblige à se taire par réflexe – parce qu’il est rare qu’une personne avec la gueule ouverte soit valorisée sur la pellicule.
Lorsqu’elle range son appareil photo dans son sac, elle redevient vulnérable au milieu de la foule. Vertige.
Durant plus de quinze ans, le medium de la photographie lui a offert une forme d’autonomie et de respectabilité dans une société aux cadres inadaptés à sa surdité. L’équilibre est toutefois précaire entre normalisation et incarnation, extrêmes qui l’habitent en permanence et entre lesquels elle se sent chahutée comme une boule dans un flipper. Nausée.
Le medium de la photographie contient le silence en son sein, lui permettant de se sentir en lien avec ce qui l’entoure. Mais que représente réellement ce mécanisme de braquage, de traque et de pouvoir ? Une protection, ou une entrave ? Comment entrer en lien avec les gens et ce qui l’entoure dans ce monde d’oralité, autrement que par la création d’espaces sécurisés de silence ou de la présence de l’appareil photo ?
Aujourd’hui, elle ressent une urgence à comprendre et déconstruire. Quel est son véritable rapport au médium de la photographie ? Quels sont les mécanismes qui lui assurent protection lorsque l’appareil est visible ? Comment les intégrer au quotidien, même sans avoir le matériel à portée ? Comment conserver ce silence et ce lien qu’elle parvient à obtenir, tout en enlevant les formes de pouvoir et de dominance inhérentes au médium ?
Pour cela, elle expérimente diverses pistes en parallèle : création d’un vocabulaire visuel, instinctif ; expérimentations performatives pour se relier, tenter de se comprendre, sans utiliser le langage verbal ; exploration de diverses formes de communication écrite etc.
Il s’agit d’une recherche qui ne peut se faire de manière isolée, uniquement en collaboration et avec la participation active du public et du collectif.
Lors de sa résidence à l’espace eeeeh!, Aline a invité l’artiste Noa Chevalley à collaborer, puis différents publics pour mener une petite communauté de recherche temporaire.
PROGRAMME
Vendredi 29 mars 2024
Performance
Restitution du travail réalisé en collaboration avec Noa
19h30 performance, ouvert dès 19h
Repas prix libre
Les artistes Aline Fournier et Noa Chevalley se sont rencontrées grâce au mémoire de Noa sur la privation langagière. Le père de Noa est sourd et sa mère interprète en LSF. Noa a donc grandi dans l’univers de la surdité́ et acquis ses codes, malgré le fait qu’elle soit entendante. Aline apprend la LSF à présent, n’y ayant pas eu accès car elle a été normalisée dans l’enfance. Leurs vécus présentent des similitudes, tout en étant très différents. Durant sa résidence, Aline invite Noa pour collaborer. Leurs deux points de vue et expériences de vie autour de la surdité́ pourront se confronter et s’enrichir autour de cette recherche de lien non verbal, à travers le silence du médium photographique. Pour partager le résultat de leurs recherches, Aline et Noa vous invitent le vendredi 29 mars à 19h30 pour une performance. L’espace sera prêt à vous accueillir dès 19h, puis un repas prix libre sera servi dans la soirée.
Samedi 30 mars 2024
Restitution du travail réalisé en résidence, invitation à expérimenter le silence
Goûter puis repas prix libre
16.00 –21.00
Samedi 30 mars, Aline Fournier et l’équipe de eeeeh! vous proposent de les rejoindre pour une rencontre se déroulant dans le silence. De 16h à 21h, s’enchaîneront ateliers, échanges et jeux. Vous êtes invité·x·e·s à nous rejoindre le temps qui vous convient. Le langage oral s’éteint pour laisser place au plaisir de l’expérience collective autour d’autres moyens de communication, de partage et de participation. Aline Fournier aura le plaisir de nous introduire à différentes pratiques, jeux et conversations pour nous permettre d’explorer de nouveaux possibles. Cette journée sera l’aboutissement de la résidence de recherche d’Aline à l’espace eeeeh !. Par le biais de cette rencontre, elle propose de se défaire du poids de la responsabilité individuelle du handicap et des compensations qui permettent de le supporter, pour cheminer ensemble vers une responsabilité collective, humaine et joyeuse. Vous rêvez d’un monde plus inclusif ? Rejoignez-nous et, ensemble, tentons de le mettre en pratique !
Biographies
Aline Fournier est née en 1986 dans les Alpes valaisannes. Après une formation de conceptrice multimédia et quelques années d’expérience professionnelle dans le monde de la publicité, elle se lance comme photographe indépendante en 2010. Malgré une activité florissante, elle réduit la voilure commerciale cinq ans plus tard et opte pour une vie nomade afin de pouvoir se consacrer corps et âme à ses projets artistiques. En parallèle, elle se perfectionne dans la mise en scène et cela dans différents domaines : conception visuelle, installation, performance, vidéo et illustration.
L’authenticité marque son travail de création, ainsi que sa recherche permanente de mise en scène des contrastes. Elle s’approprie le paysage en créant un territoire habité par les personnages les plus divers. Le dysfonctionnel qu’elle emploie et intègre dans un environnement, selon son inspiration, symbolise l’unité et la force tranquille. Aline Fournier vit l’espace telle une scène du théâtre qu’elle façonne et organise en lui octroyant une identité culturelle particulière.
Devenue sourde profonde à la suite d’une méningite à l’âge de trois ans, elle expérimente l’absurdité au quotidien, ayant conservé une voix « normale » grâce à une dizaine d’années de suivi logopédique intensif. Sa soif de communication ainsi que les frustrations inévitablement liées l’inspirent pour ses créations, qui deviennent cathartiques et lui permettent de trouver l’équilibre. Artiste pluridisciplinaire, elle expérimente divers médiums, en recherche de nouveaux possibles permettant de tendre vers un monde inclusif.
Noa Chevalley est diplômée de l’ECAL en photographie. Elle a un vécu à la fois similaire et différent en rapport à la surdité : son père est sourd et sa mère interprète. Bien qu’elle soit entendante, sa langue maternelle est la langue des signes. Ce sont nos mémoires de Bachelor édités la même année (2023) qui nous ont réunis, alors que nous ne nous connaissions pas. Nos travaux étaient engagés en rapport à la société, ses cadres inadaptés et ses processus forcés de normalisation, dont la privation langagière.
Avec le soutien du Service de la Culture du Canton du Valais.
Du 29 février au 3 mars 2024 Une installation scénographique et auditive interactive Vernissage le 29 février à 18h
« Résonances Artificielles » offre une immersion dans l’univers fascinant de l’intelligence artificielle à travers une installation scénographique auditive. Deux IA, représentées par des haut-parleurs, entament une conversation introspective, interrogeant la nature de l’humanité au sein du numérique. Ce dialogue, échappant aux confins de l’ordinateur, vise à humaniser l’intelligence artificielle par une interaction tangible. Le.a visiteur.x.euse, acteur.x.ice de cette expérience, est invité.e.x à s’immerger physiquement et émotionnellement, choisissant le thème de ce débat philosophique. L’installation, à la fois modeste et efficace, questionne la place des IA dans notre société et explore leur capacité à formuler des opinions, reflétant ainsi les nuances de leur intégration dans notre quotidien.
PROGRAMME
Jeudi 29 février à 18h Vernissage de l’installation « Résonnances Artificielles » Bar prix libre
Samedi 2 mars Ouverture de 12h à 16h
Dimanche 3 mars Ouverture de 12h à 20h Dès 16h un goûter-apéro
Biographies
Valérie Siron / Owelle, artiste sonore genevoise, vous emmène dans une ascension éclectique aux couleurs vives. Elle imagine, crée et compose sa musique sans frontières, en constante expérimentation, combinant musique électronique, sound art, field recording à travers différents formats. Elle se passionne également pour les outils interactifs, qu’elle incorpore à son travail musical, tels que la programmation, la spatialisation sonore, les installations.
Elle s’est récemment produite au Festival la Bâtie et au Mapping festival avec le duo d’artiste nouveau média Structurals pour des performances audio-visuelles immersive. Elle est aussi très présente sur la scène club avec de nombreuses dates en Suisse, notamment les Docks, le Paléo Festival, le Zoo et bien d’autres encore.
Son premier vinyle “It’s Okay” est paru en novembre dernier sur le label Dee Dee’s Picks, quelques mois après sa sortie sur le label Creaked avec son EP “Detuned Leashes”.
Exposition du 1er au 23 février 2024 Vernissage et performance live de Wetu dès 18h
« Ce projet est né suite à une discussion avec Wetu. »
Une performance tirée à quatre épingles. des murs noirs. des tableaux aux couleurs vives. de la littérature orale. une invitation à faire de ses rêves une réalité parce que les yeux resteront ouverts.
Ismaël Touré invite Wetu à conter ses pièces mises en scène de sorte à nous rappeler le tronc de l’arbre à palabre. Celui sous lequel les sages nous envoûtent de leurs mots, de proverbes et dictons saupoudrés de spiritualité, nous invitant à nous questionner sur notre état d’être.
Immergés dans l’obscurité quasi totale comme si nous fermions nos yeux pour nous en aller rêver. murs noirs. lumières éteintes, rideaux tirés. Wetu tel un conteur attirera notre regard vers ce tronc lumineux de couleurs vives.
Full black se veut être une symbiose entre la peinture et la littérature orale. Créer des oeuvres lyriques permettant ainsi l’interconnection entre la vue et l’ouïe afin de nous rappeler que nous sommes, au fond, des enfants.
L’introspection personnelle et collective ou comment porter sa pierre à l’édifice. Ce sont là les questions posées par Ismaël Toure et Wetu. C’est en mélangeant les arts qu’ils vont tenter d’apporter une nouvelle perspective à leurs quêtes individuelles et invitent alors l’écouteur·x·euse-regardeur·x·euse à se laisser porter aussi loin que possible.
Pour cet événement artistique, nous prévoyons d’offrir une expérience immersive en proposant deux ateliers en parallèle du vernissage. Ces ateliers visent à enrichir l’expérience des participant·x·e·s en leur offrant une occasion unique d’interagir directement avec l’art et d’explorer leur créativité. Chacun de ces ateliers sera conçu pour offrir une perspective différente et complémentaire à l’exposition, permettant ainsi aux participant·x·e·s de s’engager de manière plus approfondie avec les œuvres présentées. Nous croyons que cette combinaison d’ateliers interactifs et du vernissage créera une atmosphère riche en découvertes artistiques et en échanges stimulants.
Peinture d’Ismaël Touré
PROGRAMME
Jeudi 1er février 18h – 22h : Vernissage de l’exposition «Full black, tableaux contés» Performance live de Wetu Une performance du poète Wetu. des murs noirs. des tableaux aux couleurs vives. de la littérature orale. Ismaël Touré invite Wetu à conter ses pièces mises en scène de sorte à nous rappeler le tronc de l’arbre à palabre et nous invite à nous questionner sur notre état d’être.
Dimanche 4 février 17h – 19h : L’artiste intervenante Cécile Nduhirahe animera un atelier de dessin Durant cet atelier Ismaël Touré et Cécile Nduhirahe vont proposer un thème et laisser les participant·x·e·s en discuter librement autour d’un repas. Suite à cette discussion, une exploration de la pratique du dessin sera proposée et guidée par les artistes selon les sujets abordés. L’objectif est de permettre de comprendre les thèmes de l’exposition, il s’agit de se laisser guider par ses intuitions, ses ressentis sans jugement pour créer quelque chose de personnel.
Jeudi 15 février 18h – 22h : La comédienne intervenante Anaïs Vivarié fera une lecture de contes Pour ce projet, Anaïs Vivarié imagine le voyage au travers de la tradition orale. Un conte peut facilement nous transporter dans un univers magique. En collaboration avec Ismaël Touré, l’envie est d’allier l’oral et le visuel pour nous transporter au travers d’un conte chromatique. Lors de son atelier, Anaïs Vivarié partagera ses propres contes, créant ainsi une expérience immersive. Après la récitation, elle engagera une discussion stimulante avec le public pour explorer les thèmes et idées évoqués dans ses récits. Joignez-vous à nous pour une séance interactive et inspirante autour des histoires uniques d’Anaïs.
Vendredi 23 février 18h – 22h : Finissage de l’exposition
Portrait d’Ismaël Touré @ismatourePortrait d’Anaïs Vivarié @nanassetPortrait de Cécile Nduhirahe @c.nduhiPortraits de Wetu @wetudepassage et Ismaël Touré @ismatoure
Exposition du 15 décembre 2023 au 21 janvier 2024 Vernissage le vendredi 15 décembre dès 18h
Avec concert de Spirale Névrose à 19h15 et Dj Betty Bossa
Il y a un an Sarah André réalisait une bande dessinée d’après le spectacle « BANDE ORIGINALE » de la compagnie Old Masters reprenant l’intégralité du texte et les étranges personnages du spectacle écrit par les trois membres du collectif ( Marius Schaffter Jérôme Stünzi et Sarah André ).
Un ouvrage édité par Ripopée qui a eu la chance inattendue de recevoir le prix Töpffer en 2022. C’est un peu tout cela que l’on fête à l’ occasion de cette exposition, profitant de cet événement pour
inviter les ami.e.s à présenter leurs projets en cours, notamment Jérémy Chevalier avec son projet Spirale Névrose, Yvonne Harder et Anna Czapski avec leur projet Hypnek et une équipe de nos djs préféré.e.s pour le finissage.
Organisé en collaboration avec Ripopée.
PROGRAMME
Vendredi 15 décembre dès 18h
Vernissage et soupe et fromage
19h15 concert de Spirale Névrose
et Dj Betty Bossa
Samedi 6 janvier dès 17h
Fête des galettes
18h concert de Hypnek
Samedi 20 janvier dès 18h
Finissage avec les malakoffs de Mr. Content
Passage de disques par
Lisa et Fred ou Benny
et ouverture sur rendez-vous
Biographies
Née en 1984, Sarah André a étudié les arts visuels à l’école cantonale d’art de Lausanne, dont elle a été diplômée en 2008. Depuis, elle développe une pratique artistique multiforme en tant qu’auteure, scénographe, illustratrice, artiste visuelle, costumière, musicienne et chanteuse. En 2016, elle débute sa collaboration avec la compagnie Old Masters œuvrant aussi bien au niveau de la création d’objets que de l’écriture et dont elle devient rapidement membre à part entière. En 2018, elle cofonde le groupe de musique Alice, trio vocal accompagné d’un synthétiseur bas de gamme et composé d’Yvonne Harder, Lisa Harder et elle-même. Elle écrit pour ce projet de nombreuses chansons et mélodies, élargissant ainsi sa pratique de l’écriture. Le groupe se produit régulièrement dans des lieux culturels, en Suisse ainsi qu’en France et en Belgique.
En parallèle, Sarah André poursuit un travail de dessins et de textes qu’elle débute en 2012 sous le nom de André André, rassemblé sous forme de livres et édité et diffusé par les Éditions Ripopée. Elle réalise également en 2018 une exposition personnelle de sculptures en céramique à Halle Nord intitulée Arrêtez de m’émouvoir avec toute cette eau. Elle a en outre collaboré à de nombreux projets en tant que performeuse, avec le collectif Animal de corps et en tant que scénographe et metteuse en scène avec le collectif Rucksack Gogolplex. Mais également comme scénographe pour différentes compagnies de théâtre en Suisse romande notamment Snaut, Lascam, Devon, Piera Honegger, Compagnie en déroute, etc.
Résidence du 28 novembre au 8 décembre 2023 Résidence et atelier d’écriture : Trans Mythologies
PROGRAMME 9 décembre 2023, de 13:30 à 16:30
atelier d’écriture – fiction spéculative
Atelier pour les personnes trans et/ou non binaires
Sur inscription à eeeeh@eeeeh.ch
BESTIAIRE: Un atelier d’écriture de fiction spéculative guidé par Jonas Van pour produire une publication qui rassemblera les trans-mythologies proposées par les participants lors de l’atelier du 9 décembre. Les participant•x•e•s auront des moments de lecture collective, de projection de vidéos et seront invité•x•e•s à apporter un déclencheur d’écriture pour élaborer des fabulations mythologiques, monstrueuses, au-delà de la capture coloniale et de son temps chronologique ; des corps qui habitent les fissures, les abîmes, les contradictions, les profondeurs, qui transitent au-delà de ce que la vision élabore. Un apéro sera offert après l’atelier.
Les contributions seront éditées et imprimées pour former le premier numéro de la publication BESTIAIRE.
Jonas Van (Ceará, BR, 1989) est un artiste et chercheur transnordestino basé à Genève. Sa pratique s’inscrit entre transmutations, langage, fiction spéculative et spiritualité, utilisant le son, la vidéo et la poésie. Son travail propose des récits théoriques et fictionnels intimes, des fractures linguistiques et temporelles dans une perspective anticoloniale. Il a été en résidence au Mexique, en Bolivie, au Portugal, en Espagne, au Brésil et en Suisse. Il a été récompensé en 2016 par le EDP Art Prize (BR) et en 2022 par le Helvetia Art Prize (CH). Il est diplômé du programme de master en recherche en arts visuels CCC (Critical, Curatorial and Cybermedia) de la HEAD-Genève.
Moving Towards Us, Jonas Van, 2022.Moving Towards Us, Jonas Van, 2022.Moving Towards Us, Jonas Van, 2022. KEBRANTO, Jonas Van & Juno B, 2021.