La complexité des labyrinthes

Par Collective Queerality 
De Erika Roldan Roa avec Ana Chavez Caliz, Manuel Estevez, Eric Roldan, Claudia Silva 

 

10 septembre de 15h à 19h
Après-midi de jeu, de création et de discussion

Ouvert à tous·x·tes

 

Par tâtonnements, en suivant votre intuition, perdez-vous dans ces labyrinthes virtuels conceptualisés et conçus hors des lois de la physique. Abandonnez-vous au sentiment de désorientation et plongez dans cette expérience transformatrice. Osez créer vos propres labyrinthes, explorer les différentes façons de construire ces structures désorientantes, laissez-vous guider par votre intuition et perdez vous dans vos propres créations. Durant une longue après-midi, venez passer le temps dont vous avez besoin autour des différents labyrinthes et partager des discussions.

 

 

 

 

 

Ki jai el bort – quand le port est venu

Par Najma Rehouma

9 septembre 18h30 – 20h
Présentation et discussion
Ouvert à tous·x·tes

Au fil des années, à partir d’expériences répétées « de vacances au bled » dans une ville industrielle, des plages polluées mais une eau souvent cristalline, Najma tire les fils de multiples questionnements et enjeux cristallisés dans ces séjours à Gabès, entre histoire familiale, souvenirs, mémoires et identités, appartenances, privilèges, différences de réalités, langue. Pour son mémoire de master, elle passe 7 mois entre Tunis et Gabès en 2019, et s’intéresse particulièrement aux enjeux de justice environnementale de la ville de Gabès.
Gabès est une ville côtière du sud de la Tunisie. Elle est connue comme porte d’entrée vers le désert, pour ses oasis, son golfe et depuis les années 1970 sa zone industrielle (El bort) qui joue un rôle central dans l’économie du phosphate. La zone industrielle est partie intégrante de la vie de la ville, que ce soit en tant qu’employeuse et/ou en tant que productrice d’une forte pollution industrielle que l’on peut voir et sentir à Gabès. Cette pollution est visibilisée depuis 2011, par les discours et mouvements sociaux. Cependant, elle est parallèlement toujours remise en question, normalisée et justifiée.
Pour le BDQI, Najma Rehouma a envie de repartir d’un album photo, crée lors d’un cours d’ethnographie créative pour présenter et échanger autour de ces réalités et comment celles-ci s’articulent à des enjeux personnels, nationaux et globaux.

Najma Rehouma a grandi à Nyon. Elle est titulaire d’un master en sciences sociales (anthropologie : action sociale et environnementale, études des migrations). Elle a travaillé en particulier sur les thématiques des mobilités et de l’environnement. Elle a passé un été sur deux en Tunisie, à Gabès et a appris à répondre à la question « Est-ce que tu parles arabe ? » avec brio. 
@najma_r

 

Envie de comprendre le racisme en Suisse, mais pas le temps… ?

Par Pamela Ohene-Nyako & Mélanie Pétrémont

9 septembre 14h-17h
Atelier lecture et discussion
Ouvert à tous·x·tes

Cet atelier se destine à toute personne désireuse de comprendre certains mécanismes du racisme en Suisse, mais qui manque de temps pour lire sur le sujet. Nous proposons ainsi un après-midi de lectures et de discussions collectives autour de deux chapitres de l’ouvrage UN-DOING Race: Racialisation en Suisse. L’activité sera animée par deux des éditrices et contributrices du livre.
Sur inscription par mail à le-bdqi@riseup.net
En collaboration avec la bibliothèque de Nyon

Pamela Ohene-Nyako est assistante-doctorante au Département d’histoire générale à l’Université de Genève où elle prépare une thèse sur l’internationalisme et la pensée intersectionnelle des femmes noires-européennes de la fin des années 1960 à 2001. Elle est l’auteure de plusieurs articles et chapitres d’ouvrage sur le sujet, ainsi que co-éditrice de l’ouvrage Un/Doing Race : Racialisation en Suisse (Seismo, 2022). Depuis 2020, elle intervient régulièrement dans le cadre institutionnel et privé pour organiser et animer des ateliers sur l’antiracisme et l’intersectionnalité. Elle est également la fondatrice d’Afrolitt’, une plateforme littéraire bilingue dont le but est la promotion et la réflexion critique autour de la littérature produite par les personnes d’ascendance africaine.

@afrolitt
www.afrolitt.com

C’est encore et toujours mieux d’construire des soignant·x·e·s fort·x·e·s pour réparer les gens cassé·x·e·s – 2ème dose

Par Chantal Mariam Neuhaus

8 septembre de
14h à 16h
Espace de parole

Entre et pour les soignant·x·e·s actif·x·ve·s ou en devenir

Quelles sont les conséquences des oppressions patriarcales, racistes, transphobes ou validistes sur la relation entre soignant·e·x·s? Comment ces oppressions structurelles altèrent la collaboration, l’entente, l’apprentissage et finalement le soin ? Un instant hors des traditionnelles pauses café (trop courtes) pour penser les besoins d’une équipe de soignant·e·x·s, échanger au sujet de résistances et maintenir l’amour du soin.

Chantal Mariam Neuhaus est militante afroféministe in progress et ambulancière ES. Cofondatrice du collectif Afroféministe Amani de Nyon, elle apprécie l’intelligence collective et tente de provoquer des moments où la magie prend forme dans des espaces où le soin est une question commune. Le Bureau des Questions Importantes est un milieu dans lequel elle a pu profiter de cette magie par le biais d’ateliers qu’elle y a proposé par le passé ou comme amatrice du lieu. Considérant l’empowerment du public et de soi comme une question urgente notamment via sa pratique de l’effeuillage burlesque, le Bureau des Questions Importantes lui parait être un lieu catalyseur d’émancipations et de partages précieux.

@mamtal13

 

Femmes, exil et mémoire 

Par Iara Heredia Lozar & Karla Andrade

8 septembre de 18h à
20h30
Projections de films et discussion

Ouvert à tous·x·tes

Les politiques et interventions impérialistes, l’exploitation des ressources dans le sud global et le néocolonialisme contraignent les personnes à l’exil. Certain.es doivent laisser tout derrière elles.eux pour fuir la violence (Me duele la Memoria). D’autres cherchent à reconstruire une dignité dans un contexte d’exploitation systémique (La voz de mi exilio). Hier et aujourd’hui l’histoire des invisibles continue de s’écrire.

Me duele la memoria (73min) de Iara Heredia Lozar: Me duele la memoria est né dans le sillage d’un premier documentaire, « La barque n’est pas pleine». Alors que ce premier film rappelle la politique de fermeture de la Suisse officielle vis-à-vis des réfugié.e.s du Chili et relate l’action de désobéissance civile du mouvement «Action places gratuites», ce deuxième film donne la parole aux exilé.e.s qui ont vécu le Chili d’Allende et quitté le pays après le coup d’État ou les forces armées d’Augusto Pinochet portent le coup fatal à la « voie chilienne vers le socialisme ».

Les témoins de Me duele la memoria Joāo, le père de la réalisatrice, Liliana, Teresa, Hector, Oscar et Alberto militent au Chili et voient leur vie basculer lors du coup d’Etat du 11 septembre 1973. Dans des récits émouvants, dignes et combatifs, ils partagent leur histoire, leur vécu, les difficultés de leur exil en Suisse, le retour au Chili pour certain.e.s. Leurs paroles sont accompagnées par des images d’arpilleras – tableaux cousus par les femmes des quartiers populaires dont les maris avaient disparu ou étaient au chômage –. Ce qui est aujourd’hui un patrimoine historique et artistique, représentait alors un moyen de survivre financièrement et un mode d’expression pour témoigner des privations et humiliations de la vie quotidienne et dénoncer les violences et injustices du régime. Le gouvernement finit par en interdire la possession et l’exposition.

De la même façon que l’on ne peut concevoir d’individu sans passé, on ne peut concevoir un peuple sans histoire. Me duele la memoria et ses ancrages du Chili à la Suisse, du personnel au collectif, nous éclaire aussi sur notre présent. Les utopies d’hier viennent encourager celles d’aujourd’hui. Les résistances des Chilien-ne-s face à la barbarie comme la désobéissance civile des Suisses face à la fermeture des frontières sont autant d’héritages desquels s’imprégner pour tisser collectivement de nouvelles histoires.

La voz de mi exilio (14min) de Karla Andrade: De quoi rêvent les invisibles ? Ces femmes qui nettoient les hôtels, les appartements et qui disparaissent en laissant tout en ordre ? À quoi pensent-elles dans les dédales d’escaliers et de couloirs ? Que chantent-elles lorsqu’elles lavent et frottent ?

C’est l’histoire de trois femmes qui nettoient le monde, de trois femmes qui soignent le monde, qui le purifient. Le temps d’une journée, nous suivons leurs gestes répétés et nous nous arrêtons notamment sur leurs mains, semblant danser au contact de l’eau.

La violence d’un système que ces femmes subissent n’a pas besoin de s’incarner dans l’habituelle opposition de classe pour s’exprimer ici. Leurs voix accompagnent leur travail quotidien et tisse un récit choral entrelacé. Les rêves de ces trois femmes, leurs chants, les quelques bribes de leur histoire rendent visible à l’écran leur invisibilité autant que leur force, de sorte que – petit à petit – elles retrouvent la reconnaissance qui leur a été refusée.


Iara Heredia Lozar a exercé différentes activités professionnelles avant d’étudier la sociologie et la littérature et linguistique espagnole (Master à l’Université de Lausanne). Amoureuse de cette langue et des différentes expressions culturelles qu’elle véhicule, elle se plaît à l’enseigner à ses élèves du gymnase. Sa pratique artistique est née de la nécessité urgente de s’exprimer autrement que par ses engagements. Les questions féministes et antiracistes, l’exil et la mémoire, en particulier celle des luttes, lui tiennent à cœur.

Karla Andrade rêvait d’intégrer une école d’art à 15 ans. Elle n’a pu le faire qu’à ses 33. Entre temps, elle a touché au journalisme, enseigné en milieu associatif (alphabétisation pour adultes) et étudié l’histoire et le français (Master à l’Université de Fribourg). Elle enseigne aujourd’hui ces deux branches à des gymnasien·x·ne·s. Depuis peu, elle a trouvé dans le cinéma un art total qui lui permet d’allier écriture, humanité et puissance du réel. Elle se demande comment l’exil fait mal à l’âme, efface le passé et pèse sur le futur, notamment par le biais du travail invisible et au travers de la transmission mère-fille.

https://www.facebook.com/Meduelelamemorialefilm

FEMFEST

Par Carolina Ozaus, Carolina Nicoletti, Constanza Cristi, Camila Camacho Ulloa

8 septembre à 21h
Documentaire (37min) et discussion
Ouvert à tous·x·tes

Une brève histoire de la naissance du festival Femfest et de la Coordinadora, qui aborde des questions telles que le machisme, les stéréotypes et l’objectivation des femmes et des personnes dissidentes dans la musique rock, dans le contexte du contrôle des espaces publics, de la ségrégation et de la répression de la protestation sociale de Pinochet à Piñera. Puis le chemin de l’autogestion comme un acte d’amour et de résistance. Réalisé, scénarisé et produit par Carolina Ozaus.

Nous sommes une organisation horizontale de femmes et de personnes dissidentes rassemblé·x·e·s autour des différentes dimensions des arts pour exprimer et questionner les préoccupations personnelles et collectives sur la société et sa culture.
Nous travaillons en collaboration avec des musicien·x·ne·s, des groupes, des organisations sociales et des collectifs artistiques pour créer des espaces sans violence pour les femmes et les personnes dissidentes, en rendant visible leur travail musical et d’autres expressions musicales et artistiques, en créant des rencontres, une diffusion et un circuit contre-culturel.
En 19 ans, nous avons organisé 15 festivals et cycles de pièces de théâtre avant le festival, au cours desquels plus de 150 groupes de différents territoires du Chili et d’Amérique latine se sont produits.
En tant que coordinateur·x·ice·s du Femfest, nous avons également créé depuis 2018 l’école de formation Femfest, une école gratuite pour les femmes et les personnes dissidentes afin de renforcer et de développer leur autonomie créative et technique. Des ateliers ont été donnés tels que : renforcement du son, éclairage, sérigraphie, création musicale et ateliers d’auto-soins.
 
@femfest

Stéréo Vulcani

Par Fléchir le Vide en Avant en Faisant une Torsion de Côté

7 septembre 19h30
Performance live entre documentaire, musique et poésie sonore (1h30)
Ouvert à tous·x·tes

Mise en scène et textes : Juliette Damien et Juliette Lamas
Musique et interprètes : Jehanne Cretin-Maitenaz, Juliette Damien et Juliette Lamas
Montage sonore : Jehanne Cretin-Maitenaz
Scénographie : Juliette Lamas
Costumes : Lucie Marchand
Technique son : Faustine Valienne

Un grand remerciement à l’équipe du festival far° pour l’accueil de la Cie en résidence dans leurs locaux et pour leur soutien matériel <3

Stéréo Vulcani est une création sonore vivante. Trois performeuses au plateau tissent des sons, des enregistrements collectés, de la musique électronique, des récits, pour parler d’états psychiques troubles, d’horizons qui se déforment et de paysages. Géographie et psychiatrie ont le terme «horizon» en commun : l’horizon comme passages entre deux espaces aux caractéristiques distinctes, le ciel et la terre en géographie, la cognition et le trouble en psychiatrie.

L’horizon c’est aussi un espace de projection, à la fois visible et intangible, un lien entre paysages intérieurs et extérieurs. Mais que se passe-t-il quand cet échange est brisé ? Comment se raccrocher à soi ? Sur une scène habitée de fragments paysagés, les performances laissent infuser l’idée de ligne de bascule, de transition, de contagion d’un état à un autre, de possibles directions. Quelles images font liens entre nos paysages intérieurs et extérieurs ? font ruptures ? Que se passe-t-il lorsque l’on se tient sur le fil ? Au delà de l’horizon, que trouve-t-on, qu’imagine-t-on? À quoi nous servent les images pour parler de ces états particuliers ?

À travers le son et la scénographie, nous faisons de l’horizon et du paysage une tentative de recherche poétique empreinte de réalités concrètes. Des récits nous ont été partagés par des personnes proches que nous avons enregistrées. À partir de cette matière documentaire nous convoquons, par le son, les images et les sensations, comme un cheminement d’un état à un autre avec de multiples directions. Nous frictionnons des sons et des histoires pour en faire des étincelles qui se partagent, dans l’intime et le collectif. Une envie : par le partage de ces récits et de ces notes, se rendre, un peu plus peut-être, en état de traverser et d’accompagner les troubles psychiques, d’ouvrir des portes, de poser des questions.

La collective Fléchir le Vide en Avant en Faisant une Torsion de Côté (FVAFTC) est créée en 2017 et se compose d’un noyau dur à la tête d’une direction artistique collective. À l’année, toutes les membres du noyau dur font partie d’un ou plusieurs projets portés par la collective et discutent ensemble de l’articulation des créations au cours du calendrier.
Chacune œuvre à son projet, la plupart du temps des créations collectives : tantôt un spectacle de marionnettes insectoïdes à destination du jeune public («Les Multigrouillæs», création 2022 en tournée), tantôt un spectacle plastique et sonore autour de la notion d’horizon («Stéréo Vulcani», création 2022 en tournée), tantôt un salon de beauté d’un nouveau genre en caravane («La Coletterie», en tournée chaque été depuis 2019) et nous nous retrouvons toutes pour un rendez-vous immanquable : «l’Auto-École de Déconduite» (AEDD) dont la première édition à eut lieu aux 2 Scènes à Besançon en 2021. Fléchir est une collective en perpétuelle recherche de nouveaux langages. Nous souhaitons interroger collectivement notre rapport au vivant en faisant la part belle à l’expérimentation, à l’hybridité et aux dialogues.

FB : Fléchir le Vide
@flechirlevide


crédits photo Julie Folly

Zut, je trouve pas le GIF que je veux…☹ : Atelier de création de GIFs pour personnes LGBTQIA+ de -25 ans

Par Fatou-Maty Diouf & Chantal Mariam Neuhaus

5 septembre 18h30-21h30
Atelier et repas
En mixité choisie pour les personnes de -25 ans LGBTQIA+ ou qui s’interrogent sur leur orientation affective et sexuelle et/ou leur identité de genre
Sur inscription par mail à le-bdqi@riseup.net
En collaboration avec VOGAY et TOTEM

Tu veux envoyer LE GIF ou LE sticker* parfait à ton crush, ta pote, ton adelphe ou ton parent ? Tu sais, celui qui décrit au mieux ce que tu ressens sur le moment? Que faire quand ta recherche par mots clés donne des résultats pas très fun, à coté de la plaque, souvent avec des personnages qui ne te ressemblent pas, ou pire encore, stéréotypants? Pas évident de se retrouver face au manque criant de diversité dans les bibliothèques de GIFs de WhatsApp, Telegram, TikTok, Instagram… La solution: créer tes propres GIFs bien sûr!

On te propose un atelier de création de GIFs à TON image, qui te représentent positivement, et à partager avec tes proches ou même tout l’internet. Ensemble, on partagera nos connaissances autour des GIFs: comment les créer, où trouver du contenu, et surtout comment les partager sur les plateformes de messageries. Si tu le souhaites, tes GIFs pourront diversifier l’univers d’images auxquels tout le monde à accès! Pas besoin d’être un·x·e geek pour participer et n’hésites pas à amener des images, vidéos ou même tes vieux DVD.
Cet atelier est en mixité choisie entre personnes LGBTIQA+ ou qui s’interrogent sur leur orientation affective et sexuelle et/ou leur identité de genre de – de 25 ans afin de discuter des stéréotypes qui nous touchent sur l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre et également d’échanger sur comment nous souhaitons être représenté·x·e·s.
*Un GIF ou un sticker, c’est une image animée – comme ce chaton hyper chou qui t’envoie des bisous dans une mini vidéo un peu pixellisée.

 

Fatou-Maty Diouf…
Noire, queer, geekette, éducatrice et artiste, Fatou est dévelopeuse de jeux vidéos, enseignante, et animatrice d’ateliers pour lutter contre l’homophobie et la transphobie en milieu scolaire. Avec une formation professionnelle en informatique, animation 2D & 3D et en technologies éducatives, elle est  passionnée par les liens entre la technologie, l’art, l’éducation et le divertissement particulièrement avec et pour les jeunes et jeunes adultes.
@fmdiouf
https://www.mamafatou.com/


Chantal Mariam Neuhaus est militante afroféministe in progress et ambulancière ES. Cofondatrice du collectif Afroféministe Amani de Nyon, elle apprécie l’intelligence collective et tente de provoquer des moments où la magie prend forme dans des espaces où le soin est une question commune. Le Bureau des Questions Importantes est un milieu dans lequel elle a pu profiter de cette magie par le biais d’ateliers qu’elle y a proposé par le passé ou comme amatrice du lieu. Considérant l’empowerment du public et de soi comme une question urgente notamment via sa pratique de l’effeuillage burlesque, le Bureau des Questions Importantes lui parait être un lieu catalyseur d’émancipations et de partages précieux.

 @mamtal13

SUGAR TATA

Par Pao

3 septembre 19h30
Performance (+-45min)
Ouvert à tous·x·tes

Diagnostiquée en 2021 d’un diabète de type II, Pao doit se réinventer. D’abord profondément effrayée, elle prend conscience de l’histoire coloniale de la maladie et de la transmission intergénérationnel du trauma qui accompagne l’exploitation et la commercialisation du sucre. Des plantations de cannes à sucre et du système esclavagiste en passant par les innovations technologiques agricoles amenées par les guerres mondiales, le marketing de masse et les enjeux de santé publique contemporains, le sucre est au cœur du projet impérialiste et de la construction de la modernité ; paradoxe entre promesses d’émancipation et monstruosités. L’histoire du sucre est l’Histoire du monde.
Pao, vit dans son corps les conséquences de cette Histoire. Pourtant, la maladie devient un moyen d’émancipation des chaînes de la dépendance au sucre ainsi qu’un vecteur de conscientisation de l’impact de ce produit. Épidémie silencieuse, le diabète tue. Et pourtant le commerce du sucre n’a jamais été aussi prospère. En liant l’intime et le politique l’enjeu est de sortir de la culpabilité et la responsabilité individuelle et renouer avec une lecture collective de la maladie sucrée : afin d’identifier les responsables et de redonner des clés de compréhension et d’action aux personnes concernées. Pour sortir de  l’obscurantisme de la doxa capitaliste. Pour exister en dehors du regards vertical du corps médical. Pour se réapproprier nos corps, pour (re)trouver la beauté en nous. Pour survivre.

TW: La performance comportera effet stroboscopique et nudité.

Pao est une artiste autodidacte et pluridisciplinaire. Diplômée d’un Bachelor en Science Politique de l’Université de Lausanne en 2016, elle s’oriente vers un Master en médiation culturelle à la HEAD en 2019. Liant l’intime et le politique, sa pratique articule le rapport au corps, la pédagogie et la recherche de la joie. Dans son univers, l’autofiction est un arc fort. Pao est une artiste au parcours atypique qui porte un regard sans compromission sur le monde qui l’entoure et qui intègre dans ses travaux les apports théoriques des études décoloniales et féministes contemporains.

@batarde_internationale

 

Rencontre autour d’un thé avec le collectif FAAB G

Le collectif FAAB G

2 septembre à 20h00
discussion, projection et repas
En mixité choisie pour les personnes se considérant comme asiodescendant·x·e·s (l’Asie dans son entièreté)

FAAB G est un collectif féministe composé de personnes de descendance asiatique avec une approche intersectionnelle et antiraciste. Les actions et les rencontres du collectif ont pour but de créer des réseaux de soutien et d’empuissancement pour les personnes se considérant comme asiodescendant·x·e·s. Son désir est d’étendre ces questionnements au continent asiatique dans son entièreté et à ses diasporas ainsi que de (re)penser les définitions qui en découlent. Le collectif FAAB G invite toute personne se considérant comme asiodescendant·x·e·s à se réunir lors d’un moment en mixité choisie pour se rencontrer, discuter et échanger autour de thématiques liées aux asio-identités. Le temps d’un thé, de la projection d’un court métrage surprise et d’un repas.