Ki jai el bort – quand le port est venu

Par Najma Rehouma

9 septembre 18h30 – 20h
Présentation et discussion
Ouvert à tous·x·tes

Au fil des années, à partir d’expériences répétées « de vacances au bled » dans une ville industrielle, des plages polluées mais une eau souvent cristalline, Najma tire les fils de multiples questionnements et enjeux cristallisés dans ces séjours à Gabès, entre histoire familiale, souvenirs, mémoires et identités, appartenances, privilèges, différences de réalités, langue. Pour son mémoire de master, elle passe 7 mois entre Tunis et Gabès en 2019, et s’intéresse particulièrement aux enjeux de justice environnementale de la ville de Gabès.
Gabès est une ville côtière du sud de la Tunisie. Elle est connue comme porte d’entrée vers le désert, pour ses oasis, son golfe et depuis les années 1970 sa zone industrielle (El bort) qui joue un rôle central dans l’économie du phosphate. La zone industrielle est partie intégrante de la vie de la ville, que ce soit en tant qu’employeuse et/ou en tant que productrice d’une forte pollution industrielle que l’on peut voir et sentir à Gabès. Cette pollution est visibilisée depuis 2011, par les discours et mouvements sociaux. Cependant, elle est parallèlement toujours remise en question, normalisée et justifiée.
Pour le BDQI, Najma Rehouma a envie de repartir d’un album photo, crée lors d’un cours d’ethnographie créative pour présenter et échanger autour de ces réalités et comment celles-ci s’articulent à des enjeux personnels, nationaux et globaux.

Najma Rehouma a grandi à Nyon. Elle est titulaire d’un master en sciences sociales (anthropologie : action sociale et environnementale, études des migrations). Elle a travaillé en particulier sur les thématiques des mobilités et de l’environnement. Elle a passé un été sur deux en Tunisie, à Gabès et a appris à répondre à la question « Est-ce que tu parles arabe ? » avec brio. 
@najma_r