Exister, résister et insister en tant qu’organisation féministe 50 ans après le coup d’État au Chili

Par Carolina Ozaus, Carolina Nicoletti, Constanza Cristi, Camila Camacho Ulloa

13 septembre 14h
Enregistrement live – présentation et discussion
ouvert à tous·x·tes

Une partie de l’équipe qui fait vivre le festival et la Coordinadora Femfest vous présentera ses expériences dans le contexte du 50ème anniversaire du coup d’état au Chili: partager le contexte dans lequel Femfest est né, les organisations artistiques et culturelles qui participent à l’organisation, les structures de collaboration et de participation qu’iels développent, comment iels influencent le contexte national, comment iels s’articulent avec d’autres organisations de femmes, de personnes dissidentes et de la communauté LGBTQIA+, et quelles sont les menaces auxquelles iels sont confronté·x·e·s dans leur environnement.

 

Nous sommes une organisation horizontale de femmes et de personnes dissidentes rassemblé·x·e·s autour des différentes dimensions des arts pour exprimer et questionner les préoccupations personnelles et collectives sur la société et sa culture.
Nous travaillons en collaboration avec des musicien·x·ne·s, des groupes, des organisations sociales et des collectifs artistiques pour créer des espaces sans violence pour les femmes et les personnes dissidentes, en rendant visible leur travail musical et d’autres expressions musicales et artistiques, en créant des rencontres, une diffusion et un circuit contre-culturel.
En 19 ans, nous avons organisé 15 festivals et cycles de pièces de théâtre avant le festival, au cours desquels plus de 150 groupes de différents territoires du Chili et d’Amérique latine se sont produits.
En tant que coordinateur·x·ice·s du Femfest, nous avons également créé depuis 2018 l’école de formation Femfest, une école gratuite pour les femmes et les personnes dissidentes afin de renforcer et de développer leur autonomie créative et technique. Des ateliers ont été donnés tels que : renforcement du son, éclairage, sérigraphie, création musicale et ateliers d’auto-soins.
 

La radio du Bureau Des Questions Importantes

Par radio 40

13 septembre
Atelier installation studio 10h-12h
Émissions radio dès 14h
Ouvert à tous·x·tes

radio 40 s’installe au Bureau Des Questions Importantes le temps d’une journée. Des émissions spéciales permettront de revenir sur les précédentes éditions et de créer collectivement une archive de cette dernière. L’installation du studio dans l’espace sera l’occasion d’un atelier technique pour qui souhaiterait se familiariser avec les câbles et les micros.

radio 40 offre aux artiste, créateur·rice·x·s et auditeur·rice·x·s un lieu de partage et de diffusion participatif. Née au lendemain des annonces du Conseil fédéral du 13 mars 2020, elle a été conçue comme un espace digital et temporaire de soutien à la culture et aux artistes empêché·e·x·s par le confinement. Depuis la réouverture des lieux de culture, radio 40 s’inscrit comme lieu de liberté, alternatif et complémentaire aux espaces de création conventionnels. Elle est en résidence au théâtre l’Arsenic à Lausanne où elle a installé ses bureaux et son studio, et d’où sont diffusées plusieurs émissions par semaine.

@radio_40 

crédits photo Caroline Perrenoud

crédits photo Pauline Humbert


crédits photo Pauline Humbert

Le petit marché de Tic Tac et ses festivités

Par Feven Hadish et Vivian Liu Vetter
16 septembre de 15h à 19h

Ouvert à tous·x·tes

Feven et Vivian vous invitent pour une après-midi autour d’un petit marché aux 1000 activités, pour les enfants et les adultes: ateliers merveilleux, histoires et jeux pour les enfants, marché créatif et fait à la main. Bienvenu·x·e·s pour ce moment chill et confortable!

Dès 19h
Repas végétarien Érythréen cuisiné par Feven
Ensuite elles vous proposent une soirée pleine de surprises et un magnifique karaoké pour finir en beauté, avec le Queeraoké d’Amal Alpha.

@fevenkitchen_

@vivian_handcrafted


Amal Alpha découvre le pouvoir libérateur des karaokés en 2014 avec Dana, KJ queer basée à Oakland. Elle est fascinée par la manière dont Dana, par sa seule présence, arrive à créer un espace où les queerdos les plus introverti·x·e·s se désinhibent et performent face à un public bienveillant et plein d’amour. De retour à Genève en 2016, Amal Alpha rejoint le collectif Queer Fish qui organise les premiers Queeraokés. Depuis 2019, Amal Alpha est devenu un projet solo qui amène le karaoké partout : dans les caves, les parcs, les bars, les théâtres, les maisons de quartier, les bibliothèques, sur des chars… et dans les galeries d’art ! Les personnages qu’elle incarne utilisent l’humour et l’autodérision pour créer un espace joyeux, festif et tendre où chacun·x·e peut briller de mille feux face à un public survolté et faire l’expérience du potentiel guérisseur du chant. Cet espace est dédié tout particulièrement à celleux qui n’entrent pas dans les moules de cette société validiste-blanche-cis-hétéro-patriarcale.

@amal_alpha_aa

Payasadas desmenuzadas y otras estrategias para contar las historias con hache pequeña

Par Maria Fernanda Ordoñez 

14 septembre à 21h
Performance (+-30min)

Ouvert à tous·x·tes, dédié aux personnes migrant·x·e·s latino-americanxs

En espagnol, una payasada se traduit par une action ridicule, insensée, une bêtise. En français, on pourrait le traduire par « buffonerie ». J’aime faire las payasadas et les désigner comme des choses insignifiantes, indignes. Pero lo que esta escondido no es tan ingenuo. La création de mes derniers personnages se situe entre la fiction et la réalité. Dans l’improvisation, je moule ces personnages, en prenant des visages, des façons de parler, des inconsciences spatiales et des maladresses de orden estrafalario. Je compose ainsi des personnages horribles, les poussant au plus profond de l’émotion et du déplaisir. C’est fou quand ces personnages se transforment en véritables matérialités pour venir te vomir leur propre ignorance à la figure. Existe-t-il des personnages pires que celles·eux de mon récit dans le monde réel ?  Oui, malheureusement, il y en a. Quelles sont les stratégies pour les affronter ? Dans cette performance – conférence, performance – déballage, performance – making off, je vais vous révéler certaines choses, je vais vous dévoiler certaines autres. Accompagnez-moi. J’ai beaucoup d’histoires avec la petite h. Je suis très rancunière, mais la bonne chose est que j’ai les outils pour faire sortir cette rancœur et rage pour la transformer en une catharsis où les multiples voix qui m’habitent remontent à la surface.

Emietter avec les mains, mouler la matière, prélever délicatement chaque morceau, en manger certains et laisser les autres dans une petite assiette. Sélectionner les morceaux pour donner la touche finale à la recette. Certains sont fins, d’autres sont gros. Quelque chose est en train de cuire, quelque chose est en train de mijoter et nous devons l’attendre avec patience. Comment agencer tous les ingrédients pour arriver au bon moment, à la bonne substance, au résultat savoureux. Mais parfois, on fait trop cuire, ça brûle, ça ne donne pas ce que l’on veut.
Je vais vous donner mes recettes pour créer les soupes performatives, les soupes dansantes. Dans l’espace eeeeh!, j’ai déjà pu cuisiner l’un de mes plats préférés, je me souviens avoir voulu passer à la corporalité performative, mais je n’étais pas prête, j’étais encore en train de cuire. Maintenant, je me suis reconnectée à ma voix et à mon corps. Nous sommes prêtes à nous mettre dans le dispositif qui consiste à nous dévoiler par notre propre choix, parce que nous avons décidé de le faire et que nous l’avons toujours fait. Je vais vous raconter comment je cuisine les projets, en faisant une sorte de « making of performatif » pour la création de certaines performances. 
En jouant avec les outils des clowns, des clowns qui trébuchent, des clowns qui doivent rire de leur propre existence. Des clowns cauteleux·se·s qui crachent des vérités. Nous allons nous implanter dans ce bureau des questions importantes, en présentant nos cvs non conventionnels, nos cvs non accrédités. Clown nettoyeur·euse, clown vendeur·euse, clown serveur·euse, clown distributeur·rice, clown marchand·e de sandwichs en territoire catholique.

Maria Fernanda Ordoñez est une artiste visuelle, née à Bogota, Colombie (1995), où elle a étudié le théâtre. Basée à Genève depuis 2016, elle a fait le Bachelor en Arts visuels et fait actuellement le Master « Work.master – Pratiques artistiques contemporaines » à la HEAD, Genève. Les thèmes qui tissent la trame de ses travaux sont la maison et ses multiples interprétations, les espaces chargés, les architectures habitées par des entités et les perceptions visuelles. Absences et présences. Les questions liées à la migration qui la traversent et la rendent tout aussi invisible, viennent dialoguer avec son présent. Tout cela se traduit par des pratiques transdisciplinaires axées aujourd’hui sur le dispositif performatif. Elle a participé et montre son travail dans des espaces d’art en Suisse tels que le TU – Théâtre de l’Usine à Genève, l’espace eeeeh! à Nyon, La_càpsula à Zurich, Urgent Paradise à Lausanne.

@mafeordonezp


crédits photo Eden Levi Am


crédits photo Eden Levi Am

Bruma

Par Valeska Romero Curiqueo

14 septembre à 20h
Performance et installation (20 minutes)
Ouvert à tous·x·tes

Une marée de matériaux qui oscille entre des images que l’on ne voit jamais complètement et un corps en silence qui hurle la dématérialisation de sa propre matière. Une performance centrée sur le corps, où il y a moins de définitions et plus d’ouverture à la dimensionnalité. Dans Bruma, il n’y a pas de structure ni d’origine, il y a de la monstruosité.  Il consiste en un exercice d’une nouvelle corporalité, libérée des représentations et des projets discursifs, transitant entre ses propres mystères afin de dilater l’espace-temps. Comprendre le processus de transit, de mobilité à partir d’une surface corporelle dynamique en construction, permet l’émergence de différents devenirs et de rencontres entre des corporéités qui coulent, en les digérant de façon permanente.

Valeska Romero Curiqueo (Santiago du Chili, 1992) 
Artiste d’origine Mapuche, basée à Genève, Suisse. L’artiste met le corps au centre de sa recherche, provoquant ainsi des réflexions et des mémoires désobéissantes. Elle se rattache à son héritage culturel et à sa biographie décomposée, pour proposer des fictions transfuges qui s’incarnent dans son corps à travers le mouvement, évoquant des identités monstrueuses à partir desquelles elle peut  se désirer.
Son travail transmute de la danse à la performance, dialoguant aussi avec des matériaux primaires pour créer des installations, elle  utilise également l’écriture comme un acte intime de réparation.
Ces dernières années, elle a collaboré activement avec le collectif transdisciplinaire Furia et a participé et montre son travail dans des espaces d’art en Suisse tels que le TU-Théâtre de l’Usine à Genève, l’espace eeeeh! à Nyon, La Càpsula à Zurich, Urgent Paradise à Lausanne.

@valeska_romero_curiqueo


crédits photo Claudia Ndebele

crédits photo

Logorrhée

Par Aline Fournier

11 septembre 20h45
Performance (15min)
Ouvert à tous·x·tes

Logorrhée représente à la fois une dénonciation de la « dictature de l’oralité » et un exutoire pour digérer la violence systémique accumulée.
Devenue sourde profonde durant l’enfance, Aline Fournier fut normalisée. Sans accès à la langue des signes, son évolution s’est inscrite dans un perpétuel « entre-deux », en constante représentation.
Le médium de la performance exigeant l’incarnation, sa pratique lui permet de se reconnecter à son corps. Par l’intermédiaire du grotesque, elle tente de démontrer l’absurdité de la normalisation, ainsi que la dominance du langage oral. Le mode performatif lui permet également d’explorer le lien de manière inédite, à travers le silence.


Aline Fournier est née en 1986 dans les Alpes valaisannes. Après une formation de conceptrice multimédia et quelques années d’expérience professionnelle dans le monde de la publicité, elle se lance comme photographe indépendante en 2010. Malgré une activité florissante, elle réduit la voilure commerciale cinq ans plus tard et opte pour une vie nomade afin de pouvoir se consacrer corps et âme à ses projets artistiques. En parallèle, elle se perfectionne dans la mise en scène et cela dans différents domaines : conception visuelle, installation, performance, vidéo et illustration.

L’authenticité marque son travail de création, ainsi que sa recherche permanente de mise en scène des contrastes. Elle s’approprie le paysage en créant un territoire habité par les personnages les plus divers. Le dysfonctionnel qu’elle emploie et intègre dans un environnement, selon son inspiration, symbolise l’unité et la force tranquille. Aline Fournier vit l’espace telle une scène du théâtre qu’elle façonne et organise en lui octroyant une identité culturelle particulière.

En 2020, Aline Fournier fut nominée au Forum des 100 par Le Temps. En 2021, elle a reçu le Prix d’encouragement culturel de l’État du Valais. Elle expose actuellement à la Triennale Bex & Arts ainsi qu’à l’Espace Graffenried à Aigle.

@lafouinographe

https://www.facebook.com/lafouinographe/

 

crédits photo Louis Dasselborne

crédits photo Louis Dasselborne

crédits photo Louis Dasselborne

crédits photo Louis Dasselborne

More than I could chew / Plus que ce que je pouvais mâcher (Kokoro mashup)

Par Orfeo Aurora Lili
 
14 septembre à 19h
Performance (30min)
Ouvert à tous·x·tes

Le corps prend beaucoup pour nous tenir, soutenir, maintenir. Certaines parties se cassent du trop plein ou trop peu. Un remerciement pour ce corps pour avoir tant supporté – avec l’aide des ancêtres et guides, les plantes et le Chant du monde. Laisser aller des choses pour inviter du renouveau. Deuil et célébration. Corps vaisseau – corps portail. Corps-rêves archives même intergénérationnelles. Traces enfouies qu’on retrace et répète aussi bien souvent inconsciemment de manière compulsive qu’intuitivement et extatiquement de manière alignée. Des cercles parfois vicieux, parfois vertueux. Amener à la conscience et devenir un avec le Chant de l’Univers. Nous sommes chacun·x·e un chant. Je vous offre celui-ci aussi qui en est un.

Orfeo est unx creatureboi queer transmasculin d’origines italiennes et japonaises, qui vit en Suisse Romande depuis une vingtaine d’années. Ses performances tournent autour de ses intérêts sur les questions de cassures, interruptions, guérison, rituels et symboliques.


crédits photo Camille_Zaerpour

 

Silence

Par Aline Fournier

12 septembre –
17h à 22h
Après-midi et soirée autour du langage non-verbal

Ouvert à tous·x·tes

Devenue sourde profonde durant l’enfance, Aline Fournier fut normalisée. Sans accès à la langue des signes, son évolution s’est inscrite dans un perpétuel « entre-deux », en constante représentation. Le médium de la performance exigeant l’incarnation, sa pratique lui permet de se reconnecter à son corps. Par l’intermédiaire du grotesque, elle tente de démontrer l’absurdité de la normalisation, ainsi que la dominance du langage oral. Le mode performatif lui permet également d’explorer le lien de manière inédite, à travers le silence. 

« Silence est une invitation à découvrir ensemble une nouvelle manière d’être et de communiquer. Un moment partagé et expérimental autour du langage non-verbal. Nous tenterons ensemble et grâce à l’aide d’Aline Fournier de communiquer sans son, sans voix. Une proposition pour penser le devenir plus inclusif. »
(citation texte © Ma Neveu)

Vous êtes invité·x·e·s à vous joindre aux activités, jeux et échanges tout au long de la soirée, à rester le temps que vous souhaitez et à partager le bon repas du BDQI.

Aline Fournier est née en 1986 dans les Alpes valaisannes. Après une formation de conceptrice multimédia et quelques années d’expérience professionnelle dans le monde de la publicité, elle se lance comme photographe indépendante en 2010. Malgré une activité florissante, elle réduit la voilure commerciale cinq ans plus tard et opte pour une vie nomade afin de pouvoir se consacrer corps et âme à ses projets artistiques. En parallèle, elle se perfectionne dans la mise en scène et cela dans différents domaines : conception visuelle, installation, performance, vidéo et illustration.
L’authenticité marque son travail de création, ainsi que sa recherche permanente de mise en scène des contrastes. Elle s’approprie le paysage en créant un territoire habité par les personnages les plus divers. Le dysfonctionnel qu’elle emploie et intègre dans un environnement, selon son inspiration, symbolise l’unité et la force tranquille. Aline Fournier vit l’espace telle une scène du théâtre qu’elle façonne et organise en lui octroyant une identité culturelle particulière.
En 2020, Aline Fournier fut nominée au Forum des 100 par Le Temps. En 2021, elle a reçu le Prix d’encouragement culturel de l’État du Valais. Elle expose actuellement à la Triennale Bex & Arts ainsi qu’à l’Espace Graffenried à Aigle.

 

Poc des Poub’s

Par Poc des Poub’s

9 septembre 21h
Concert (1h)
Ouvert à tous·x·tes


Poc des Poub’s est un chanteur basé en Suisse qui a sorti son premier album il y a un an et prend tranquillement ses marques sur les scènes de la région. Avec sa guitare et ses textes, il nous raconte son quotidien. Celui d’un militant à la fois timide et déterminé, celui d’un jeune squatteur parmi d’autres. Aussitôt réussi son certificat de guitare classique au Conservatoire Populaire de Musique de Genève, Poc s’est appliqué à ne plus jamais y remettre les pieds. Il préfère l’énergie du punk, les luttes de François Béranger et d’Anne Sylvestre… Écrire des chansons est pour lui un besoin, mais leur publication est une démarche politique. Parce qu’on a besoin de musiciens qui soient aussi activistes, qui soient sur le terrain, là, à vivre l’alternative et ses galères, pour aider à construire de nouveaux imaginaires.
@les_chansons_de_poc
Youtube : Poc Des Poub’s 

Labirintos de migración – desorientación y transformación

Par Erika Roldan Roa

10 septembre à 19h
Présentation performative (1h)

Ouvert à tous·x·tes

Vivre en tant que migrant, c’est comme explorer un labyrinthe très encombrant où les émotions et les expériences sont poussées à leur paroxysme. Parfois, nous sommes frappés par des circonstances inattendues et nous sommes tellement désorientés que nous remettons en question notre capacité à poursuivre la quête du jeu… la quête devient principalement à survivre un jour de plus et à éviter la fin du jeu ou l’abandon. Mais si nous persistons (avons-nous une autre option ?), cette intensité nous transforme profondément et nous apprend à accepter complètement la vulnérabilité, à nous rendre dans des situations sans pouvoir, mais en même temps à générer, à partir de rien, une conviction renouvelée pour continuer à explorer, avec une curiosité imparable, un cœur ouvert et une foi indestructible : le labyrinthe de la migration.

La structure des labyrinthes est extrêmement facile à modéliser d’un point de vue mathématique. Mais lorsqu’on est complètement perdu dans le labyrinthe de la migration, il faut accepter la désorientation et renoncer à toute compréhension logique du chemin que l’on suit. Il faut utiliser non pas la logique mais l’intuition et ne pas se fier aux algorithmes de résolution mais à l’amour inconditionnel et à la communauté. 
Inspiré·x·e·s par le travail de l’artiste Sallisa Rosa autour des labyrinthes, le collective Queerality crée virtuellement de nouveaux labyrinthes défiant les lois imposées par la nature. La pratique habituelle des labyrinthes est remise en question et élargie. La plateforme virtuelle ouvre de nouvelles possibilités d’aller d’un point à un autre et crée des boucles, comme une analogie des chemins de vie que nous revivons sans cesse: des mêmes situations, bonnes, mauvaises ou ni l’une ni l’autre. En tant que joueur·x·euse·s, nous découvrons un espace pour expérimenter ce sentiment de désorientation et le transformer en un jeu. Par tâtonnements, en suivant notre intuition, chacun·x·e de nous peut se perdre et s’ouvrir à la façon dont l’expérience du labyrinthe, plus que le résultat, peut être transformatrice.
                                                

Lors des ateliers proposés par le collective, vous serez invité·x·e·s à explorer les formes labyrinthiques, entre le monde virtuel et notre réalité physique, et créer ensemble une archive collective de labyrinthes.

En écho à sa performance, Erika invite l’artiste Paloma Ayala à partager son travail et sa cuisine avec au menu:
Tamales y salsas MX en 4D

Le collective Queerality est coordonné par Erika Roldan Roa, un·e mathématicien·ne qui fait de la gamification autour de son recherche-travail au AI instutute de L’universite de Leipzig en tant que junior research group leader au Max Planck Institut MIS, Leipzig. A côté de son travail de recherche académique dans les domaines de la topologie stochastique, de la combinatoire, des mathématiques récréatives et de la technologie éducative , entre autres, iel s’engage depuis plus de dix années déjà à créer des projets pour rendre la pensée mathématique accessible à tous·x·tes, hors des trajectoires toutes tracées, de classe, genre et race. Convaincu·e que ce qui est enseigné à l’école découle encore trop souvent d’un besoin hérité de la révolution industrielle qui ne correspond pas à nos réalités contemporaines, Erika développe par le jeu et les outils numériques des espaces de recherche collective et de partage des savoirs entre les arts et les science.

#erikaroldanroa
https://www.erikaroldan.net

Paloma Ayala (b.1980, Matamoros, Mexico) is a visual artist interested in exploring and empowering the relationship between domestic living strategies and political contexts. Paloma’s projects nourish visions of connection between human and more than human spheres, they dream of emancipation from marginalizing dominant structures, and emphasize practices of care across different topographies and borders. Her work is rooted in home, the eastern US/MX border landscapes simultaneously blooming in her base in Zurich.
http://www.palomaayala.com/biography.html

 

 

 

 

 

Paloma Ayala ©Yuliia Frolova, 2022