Plusieurs questionnements identitaires traversent l’esprit de la réalisatrice. Comment accepter ses origines lorsqu’on est poussé à s’intégrer dans une société à prédominance blanche ?
Personne n’a jamais su dire, ni lire mon prénom. J’entreprends d’interviewer des personnes choisies au hasard dans la rue. Je leur montre un carton sur lequel est écrit “SUNG-A”, leur demande de le lire, de deviner ce que c’est. Enfin, je leur apprends la juste prononciation de ce prénom coréen.
Une femme, une danseuse, une créature, danse, libre. Elle se moque de la violence, des insultes, des regards qui règnent autour d’elle. À travers une danse émancipatrice, la protagoniste, Léo Chalié, s’affranchît du poids des stéréotypes sexistes et racistes qui lui sont imposés par le monde extérieur.
L’été, la campagne portugaise est ravagée par les incendies. Otilia se débat entre son travail de nettoyeuse à la piscine et la nécessité de s’occuper seule de sa mère. Assommée par ce quotidien étouffant, les flammes éveillent en elle solitude, désespoir et désir d’évasion.
Dans un futur proche, des enfants frustré·x·e·s par l’inaction climatique des adultes rejoignent des forêts pour empêcher l’abattage des arbres. Iels vivent en communauté, en quasi-autonomie dans la nature, dans des cabanes perchées dans les arbres.
Yusra Jobeir est née en l’an 2000 à Lugano, en Suisse italienne. D’origine tunisienne, elle poursuit actuellement ses études à Paris à la Sorbonne-Nouvelle. Passionnée de cinéma, elle a eu l’occasion de travailler à la Cinémathèque Suisse et au Film Festival de Locarno. Dans le cadre d’un atelier de pratique cinématographique, dirigé par Silvia Staderoli, Yusra a eu l’occasion de produire son premier court métrage « Pronto mi senti? ». Son deuxième court-métrage « Da dove vieni? » a été conçue pour l’événement Mashup Culture à Paris et a gagné le prix Coup de Coeur.
Yoon Sung-A est une réalisatrice et une artiste franco-coréenne vivant à Bruxelles. Elle a été formée à l’université Sorbonne Nouvelle (théâtre), à l’Ecole des beaux-arts de Paris-Cergy et à l’école de cinéma INSAS de Bruxelles. Se jouant des formes et des genres, ses films se distinguent par un caractère hybride et une attention particulière portée sur le dispositif de mise en scène. Son travail emprunte autant à la démarche documentaire qu’aux codes de la fiction.
Lucia Martinez Garcia est une vidéaste, réalisatrice et monteuse suisse basée entre Genève et Paris. Ses courts-métrages ont été présentés dans des festivals internationaux comme le Festival international du film de Locarno, Visions du Réel, Entrevues Belfort, Palm Springs International Festival, DocLisboa et Côté Court, mais aussi dans des espaces d’art tels que le Centre d’Art Contemporain de Genève, la Fondation Ricard à Paris ou les Swiss Art Awards.
Aurélie Oliveira Pernet se forme d’abord en graphisme avant d’entreprendre un Bachelor en Cinéma à la HEAD – Genève. Elle obtient son diplôme en 2014 avec son court métrage Meccarillos qui circule dans plusieurs festivals internationaux. Diplômée d’un Master en Histoire et esthétique du cinéma de l’UNIL en 2019, elle développe depuis ses projets cinématographiques. Son dernier court-métrage As Sacrificadas (2022) est sélectionné au Festival international du film de Rotterdam. Elle se consacre actuellement à l’écriture de son premier long-métrage.
June Balthazard, née à Montbéliard en 1991, vit et travaille à Paris. Après des études à la Haute École d’Art et de Design (HEAD) de Genève et au Fresnoy – Studio National des Arts Contemporains, June Balthazard développe une pratique artistique mêlant films, vidéos et installations. Depuis quelques années, son travail questionne les modalités de cohabitation entre les humains et le reste du vivant. Au travers d’objets filmiques, elle confronte notamment le registre documentaire à des formes plus éloignées du réel : récit prospectif, animation, effets spéciaux, etc. Mais ces formes, loin de trahir le réel viennent plutôt l’éclairer et le transfigurer. En ce sens, ses films sont empreints d’un réalisme magique.
Auteure et réalisatrice de nationalité suisse et rwandaise, elle explore les notions d’identité, de souveraineté et de représentation à l’écran. Elle tourne en Afrique de l’Est et en Suisse. En 2023, elle participe à l’Atelier Grand Nord avec TANZANITE, son long métrage en développement. TERRA MATER (2023) a été présenté pour la première fois à la Berlinale en 2023 et a depuis un beau parcours en festivals internationaux, de IDFA à Sundance, début 2024.
Juli Sando est cinéaste et artiste. Elle est autant active dans la réalisation de films que dans la performance, l’installation multimédia, le texte et l’expérimentation sonore. Son travail mêle poésie et politique, questionne langage, identité et société. Sa démarche se caractérise par une attention aux moments de transition et aux phénomènes de disparition, et cherche à dessiner des possibilités de résistance dans la diversité des identités. Son dernier film «Fuku Nashi» (2022) distingué de quatre prix, porte notamment sur la question de mixité raciale, le poids des origines en relation avec la famille et avec sa propre identité à travers une approche intime. A côté de sa pratique personnelle, elle est également curatrice sonore au sein du collectif «laptopradiø», membre fondatrice de l’association de production d’art et de film «JoY», ainsi que du collectif «FAAB G». Elle est actuellement en phase de recherche et d’écriture pour son prochain projet de film.