Avec les films de Tohé Commaret, Tabarak Abas, Onyeka Igwe, LaTajh Weaver & Aurora Brachman, Julie Yara Atz, Fei Fan, Djiby Kebe.
Une proposition de Juli Sando.
12 septembre
18h
Projection de courts-métrages (95min) avec pause repas
Ces sept propositions d’errances, d’ascensions cachent des voix puissantes derrière leur silence. Iels ont touxtes laissé quelque chose derrière elleux, et parfois ces souvenirs tombent en ruines. Mais iels parlent aussi d’amour – l’amour pour un pays qui renait, celui pour sa famille de cœur ou de sang, le souvenir d’un qui n’a jamais existé, la naissance d’un autre que l’on pensait interdit, ou des amitiés qui ne s’oublient pas – pour laisser place à des rêves que l’on compte bien se réaliser.
En plus du traditionnel repas prix libre, la projection sera accompagnée d’une dégustation de maïs soufflés et suivie par des sonorités expérimentales des archives de la laptopradiø pour un atterrissage tout en douceur.
Avec les films :
« No Archive Can Restore You » de Onyeka Igwe (
Les films conservés dans l’ancien bâtiment de la Nigerian Film Unit (l’un des premiers avant-postes autonomes du moteur de la propagande visuelle britannique, la Colonial Film Unit) sont difficiles à voir en raison de leur mauvaise conservation, mais aussi peut-être parce qu’ils contiennent des images que nous ne pouvons pas, ne voulons pas ou choisissons de ne pas voir. Ce court-métrage explore les espaces de ce lieu abandonné sans en exposer le contenu, et imagine des « ombres sonores » que les traces coloniales continuent de générer. , ST anglais en audio-description, 2020, 5,5’)
« On Dreams, the Surreal and the Liberation of Syria (and Homs) » de Julie Yara Atz (
A travers des images à la fois surréalistes et ancrées dans la réalité, lae réalisateurice filme sa ville d’origine après la chute tant attendue du régime dictatorial. La suite laisse place à une infinie d’interrogations, mais avant toute chose : aux rêves et aux espoirs. , VO arabe ST français, 2025, 9’)
Bagdad, début des années 90, dans une réalité où les humains ont laissé place aux cyborgs, un jeune couple et leur nouveau-née tentent de fuir leur pays où la guerre vient d’éclater.
TW : scènes de combat
« L’avance » de Djiby Kebe (
Aliou, étudiant aux Beaux-Arts en pleine ascension, vend sa toile la plus personnelle, représentant sa mère décédée, à une collectionneuse de renom. Mais il se retrouve confronté à ce nouveau monde et aux conséquences de cette transaction. , VO français ST anglais, 2024, 18’)
« Fenni in Wonderland (芬妮梦游奇遇记) », de Fei Fan (
Au cours de ses pérégrinations dans Paris, Fenni, dérive entre rêve et réalité. , VO mandarin ST français, 2024, 15′)
« Because of (U) » de Tohé Commaret (
Laura est prisonnière d’une relation toxique avec un célèbre rappeur. Après une énième dispute, elle erre dans un quartier fantomatique, où se mêlent réalité et hallucinations. , VO français ST anglais, 2025, 13’)
TW : violences verbales
“Hold me close” d’Aurora Brachman et LaTajh Weaver, (
Ce film explore la force et la complexité de la relation entre deux personnes noires queer, Corinne et Tiana. A travers des tableaux élégamment composés de scènes du couple filmées en super 16 mm, associés à des enregistrements audios documentaires et intimistes, le film témoigne de leur amour au quotidien. VO anglais ST français 2025, 19’)
BIO
Onyeka Igwe
Onyeka Igwe est une artiste de l’image en mouvement et une chercheuse née et installée à Londres. Son travail vise à répondre à la question suivante : comment vivons-nous ensemble ? Il ne s’agit pas de fournir une réponse rigide en tant que telle, mais de mettre en évidence les nuances de la mutualité, de la coexistence et de la multiplicité. La pratique d’Onyeka met en avant des modes de connaissance sensoriels, spatiaux et contre-hégémoniques comme éléments centraux de cette tâche.
Julie Yara Atz
Julie-Yara est une anomalie culturelle : artiste suisso-syrienne, elle joue avec différents médias, ce qui les lie et les divise. Entre performance, écriture et image, iel articule des récits souvent suspendus entre les mondes.
Tabarak Abas
Djiby Kebe
Djiby Kebe est un jeune réalisateur, actuellement étudiant aux Beaux-Arts de Paris. Il est diplômé de l’école Kourtrajmé en section photographie. Il a cofondé le collectif d’artistes Air Afrique en 2021. L’Avance est son premier film.
Fei Fan
Fei Fan est une cinéaste chinoise indépendante. Elle est diplômée en Communication Audiovisuelle de l’Université Complutense de Madrid. En 2021 elle crée « Sanbu Escape » avec un ami, une chaîne vidéo de non-fiction. Elle a écrit, réalisé et monté UNDERGROUND LOVE (2022), court-métrage centré sur la communauté LGBTQI en Chine.
Tohé Commaret
Formée aux Beaux-Arts de Paris puis au Fresnoy, elle développe une œuvre cinématographique qui oscille entre le cinéma expérimental et le documentaire. À travers ses courts-métrages, elle explore des territoires visuels et narratifs où s’entrelacent intimité et enjeux sociaux. Son approche, à la fois poétique et engagée, cherche à redéfinir les formes du cinéma et à interroger les rapports entre art, politique et société dans le monde contemporain.
LaTajh Weaver
LaTajh Simmons-Weaver est une scénariste, réalisatrice et productrice d’Oakland, en Californie. Son travail mêle humour, imagination et ironie pour explorer des histoires négligées au sein de la dynamique Black Queer, en examinant comment ces communautés apprennent à faire face aux injustices quotidiennes.
Aurora Brachman
Aurora Brachman est une réalisatrice de documentaires, productrice et directrice de la photographie lauréate d’un Emmy Award. Elle a été nommée l’un des 25 nouveaux visages du cinéma indépendant par le magazine Filmmaker. Grâce à une narration patiente et poétique, ses films témoignent de moments intimes de découverte de soi.
Juli Sando
Juli Sando est artiste et cinéaste. Sa pratique personnelle touche autant à la réalisation de films qu’à la performance, l’installation multimédia et l’expérimentation sonore. Son travail mêle poésie et politique, questionne langage, identité et société.

