Par Li chaolin aka Li bing
11 septembre
Performance (~20min) – oral à définir, texte français & english
« I hope you will keep me in the frame » est une performance basée sur une narration autofictionnelle : les herstoires* prennent racine dans le vécu de l’artiste, de ses ami·x·e·s et des récits glanés sur Internet. La narration commence par un album de famille sans images : à la première personne, « je » raconte l’herstoire de chaque photo , mettant en avant des souvenirs perdus, oubliés ou effacés. Ces récits explorent non seulement les chemins de « moi » et de « ma famille », mais aussi de l’identité, de la vie quotidienne, de la vie quotidienne, de la société et de l’histoire du pays dans le passé.
Avec ses multiples couches de mémoires, les incertitudes de sa narration et leurs complexités. Cette transition stimule également une inspection ainsi qu’une reconstruction continue et multidimensionnelle de l’identité personnelle : les frontières entre moi et l’autre dans un contexte étranger, ainsi que la coordination complexe entre un “moi” constamment altérisé et le « moi » natal.
La narration capte également les perspectives de cell·eux qui ont « quitté leur pays » dans le cadre du mythe de la mondialisation. Ces micro-narrations sur « moi » déploient une structure non linéaire de la mémoire pour délivrer le « je » d’une masse. Autrement dit, nous, ell·ux, où « je » deviens un jeu de « j(eux) », un acte collectif de narrations partagées.
*Le mot herstoires est utilisé pour remplacer le mot ‘histoires’
BIO
Li Chaolin développe une sensibilité aux espaces liminaires entre fiction et réalité, nourrie par son parcours entre la Chine et l’Europe. Elle voit la Lune comme métaphore de son travail : présente mais parfois invisible, elle évoque les strates cachées du quotidien. Formée à l’Université de Yibin, à l’École supérieure d’art Annecy Alpes et à la HEAD – Genève, elle construit une pratique centrée sur la mémoire, l’identité et les récits auto fictionnels. À travers une approche « low-tech », elle conçoit des actions, installations éphémères et fictions intimes. Se définissant comme un « terrain de jeu spontané », elle mobilise le « je » comme médium et moteur de création, explorant avec dérision et légèreté les liens poreux entre soi, monde extérieur et enjeux sociaux. Son travail, traversé par l’ennui, le hasard et l’absurde, invite à une réflexion poétique sur les connexions entre l’individuel et le collectif.
@libing_9



