DE MOI À VOUS
VENDREDI 20 DÉCEMBRE A 18H30
Du 20 décembre 2019 au 14 janvier 2020
Présentation d’une sélection de travaux de maturité en arts visuels
des élèves du Gymnase de Nyon
Sculptures-installations
Emma Alex-Comte
Lisa Simoncini
Sophie Oth
Sacha Dassonville
Justine Pasche
Niko Portmann
suivis par Cécile Nduhirahe
L’espace eeeeh! regroupe six travaux de maturité issus du cours de Cécile N’Duhirahe. Depuis quelques années, tous·tes gymnasien·ne·s choisissent une branche dans laquelle ils·elles effectuent ce travail qui est évalué en tant que discipline à part entière en dernière année, à l’instar du français et des mathématiques. Il s’agit donc d’un enjeu considérable dans le cursus post-obligatoire. Cécile N’Duhirahe a proposé à six élèves, d’option artistique ou pas, de penser un projet plastique en trois dimensions. Ils·elles avaient le choix des moyens (plâtre, bois, tissu, ready-made…) pour réaliser une œuvre forte et cohérente qui devait s’intégrer dans l’espace de la Grenette. Au bout de neuf mois de réflexion, d’essais, de changements, de remaniements, les six Cessouestien·ne·s nous présentent le fruit de leur créativité : une poésie tendue, tout au fond de laquelle point une douce lueur qu’il faut avoir la force de rejoindre.
Sophie Oth – Conscience de soi
L’espace dans l’espace n’est atteignable qu’après avoir franchi un certain nombre d’ouvertures – sortes de portiques initiatiques – pour déboucher au cœur de l’installation. Lové au fond de ces voiles, un îlot de quiétude invite à se ressourcer, physiquement et psychiquement, afin d’en ressortir ragaillardi·e et prêt·e à affronter le monde avec une force nouvelle. D’après l’avis de certain·e·s regardeurs·euses, les ouvertures s’apparentent à des vulves, mais l’analogie est fortuite, même si Sophie Oth envisage cette œuvre comme un éventuel retour intra-utérin.
Justine Pache – Des êtres unisexes
Ce projet naît d’un engouement pour le féminisme et les études genre. Les définitions traditionnelles de la féminité et de la masculinité ont tendance à réduire inconsciemment notre évolution personnelle. Depuis la manifestation du 14 juin 2019, Justine Pache a souhaité traiter au fusain des visages de manifestant·e·s anonymes, en brouillant les frontières des genres, les rendant ainsi unisexes.
Emma Alex-Comte – La scène-cabine
Le monde est un théâtre où nous sommes tous·tes acteurs·rices et spectateurs·rices malgré nous. Observé·e·s, jugé·e·s par les autres, nous observons et jugeons ces autres. Emma Alex-Conte nous invite dans une loge où nous pouvons nous préparer mentalement et physiquement afin d’endosser notre rôle social. Si nous en avons le courage, nous lèverons le rideau et nous nous exposerons sur la rue, aux regards des passant·e·s.
Niko Portmann – Entrer dans le moule
Pris dans une structure rigide, étroite, coercitive, l’humain est censé, s’il souhaite être sociéto-compatible, rester en place bien sagement. Parfois, en notre for intérieur s’agitent des forces qui nous intiment l’ordre de nous libérer de nos carcans. Dans son travail, Niko Portmann nous présente l’état d’une insoumission naissante.
Lisa Simoncini – Non dit
Le monde de l’enfance avec ses Playmobils se confronte aux tabous de monde adulte hyperpolicé. Lisa Simoncini, dans ses « cadres », qui rappellent les scènes de tournage en studio, étudie avec une grande intelligence les tabous qui nous entourent ou, pire, qui ont pris racines en nous : l’adoption et l’homoparentalité, la transidentité, les menstruations, la masturbation féminine, le suicide, l’assistance au suicide, les graves maladies comme le cancer, la maladie mentale, les sans-abris, les orgies.
Sacha Dassonville
Cette installation est une surprise pour tous·tes. Elle traite d’un sujet cher à son auteur : le lien de l’humain à la nature.