Lexique à l’attention du public du BDQI

Dans le cadre des événements qui ont lieu pendant le Bureau des Questions Importantes (BDQI), plusieurs des intervenant.e.x.s accordent une importance spécifique aux termes qui sont employés pour décrire leurs pratiques artistiques et/ou militantes. Au BDQI, nous partons du principe que chacun.e.x se définit comme iels le souhaitent. Pour éviter un malentendu, nous mettons à disposition un petit lexique en référence à certains termes et concepts utilisés dans le programme. 

Afrodescendant : Une personne née hors d’Afrique, mais ayant des ancêtres nés en Afrique subsaharienne en nombre suffisamment important pour que cela ait une incidence sur l’apparence ou la culture de cette personne.

Afroféminisme L’afroféminisme est un mouvement militant apparu pendant la période d’émancipation féministe des années 1970, dans la mouvance du Black Feminism (féminisme noir) aux États-Unis. C’est un projet geo-politique incarné par les afro-descendante·x·s (d’Afrique, d’Europe et des États-unis) qui s’incrit dans les lutte anti-coloniales, anti-patriarchal, anti-racistes et anti-misognoir. Il lutte pour la libération des systèmes d’oppressions et la justice transformative se consacrant à combattre des régimes de dominations multiples et simultanées qui porte à la fois sur les discriminations de genre, de race, de classe etc. Il se situe donc dans le champ critique intersectionnelle de l’heteropatriarcat, l’impérialisme, et du capitalisme racial.

Cisgenre (“cis”) : une personne qui se reconnaît dans l’identité de genre qui lui a été assignée à la naissance.

Décolonial : On entend par décoloniale une école de pensée qui postule que, malgré l’obtention de l’indépendance, des rapports de pouvoirs subsistent aujourd’hui encore entre les anciennes métropoles et les anciennes colonies. 

Dyadique : désigne les personnes qui ne sont pas intersexes. Par exemple un homme cisgenre dyadique est un homme qui a été assigné homme à la naissance, qui se reconnaît toujours comme tel aujourd’hui et qui n’est pas intersexe 

Intersectionnalité : Outil qui permet d’appréhender l’interaction simultanée de plusieurs formes de domination ou de discrimination qui constituent un système d’oppression.

Mestizas : Le terme vient de la colonisation de l’Amérique et désigne une femme née en Amérique latine avec des origines diverses, plus précisément le métissage entre les pays européens colonisateurs et les peuples indigènes amérindiens.

Mixité choisie : La mixité choisie est une forme d’organisation et de solidarité qui permet de se retrouver entre pair·e·x·s et entre personnes concernées par une ou des mêmes oppressions. Cela permet de pouvoir échanger, discuter, réfléchir et de décompresser à propos de certaines choses sans devoir incessamment expliquer ou argumenter sur tel ou tel comportement ou idée politique face à une personne non concernée par une oppression.

Non-binarité : Façon de parler du genre sans se cantonner aux genres binaires femme/homme. Concerne aussi une identité de genre à part entière.

Privilège blanc : une combinaison de normes et d’opinions souvent en faveur du groupe privilégié. Les membres du groupe privilégié peuvent s’appuyer sur leur privilège et n’ont pas besoin de s’opposer à l’oppression. Ces normes sociales renforcent en permanence la distance entre les groupes sociaux.

Queer : Queer est à l’origine un mot anglais qui signifie “bizarre”, “de travers”. A partir de la fin du XIXe siècle, il devient une insulte populaire désignant les personnes homosexuel.le.s. Des activistes se réapproprient le terme au début des années 1990 pour affirmer des sexualités et des genres subversifs. Ce terme, à forte dimension antisexiste et antiraciste, regroupe désormais les personnes qui n’adhèrent pas à la vision binaire des genres et des sexualités (Binarité Homme/Femme ou Hétéro-sexuel·x·le·s – Homosexuel·x·le·s) et ne veulent pas être catégorisées selon les normes imposées par la société. 

Trans-inclusif : Indique l’inclusion de perspectives des personnes trans ou de réflexions théoriques autour/à partir de la transidentité dans les ateliers/réunions/réflexions proposées afin de mettre en échec/récuser/refuser le système cis autoritaire et hégémonique.